Le recrutement de l’État islamique passe beaucoup par internet. Un process que pourraient facilement enrayer des bots un peu sophistiqués.
Et si on vous disait que lutter contre l’État islamique pouvait se faire relativement facilement, sans débourser trop d’argent, risquer de dégénérer ni mettre quiconque en danger? Trop beau pour être vrai? En fait, pas vraiment. Une des choses que nous savons de Daech, c’est combien le recrutement est essentiel à ses succès et au renouvellement de ses effectifs. Ce recrutement, nous dit-on, est sophistiqué. Il se sert à la fois de propagande et d’interactions directes avec ses cibles et met à profit divers réseaux sociaux.
Ce recrutement peut nécessiter des milliers d’heures de travail: messages instantanés, tweets, appels Skype, etc. En bref, l’entreprise exige énormément de temps. Et on sait pertinemment que le temps (et l’expertise) n’ont rien d’infini en tant que ressources –sauf que cette affirmation n’est vraie que lorsqu’elle concerne des humains. D’où la prochaine étape du combat contre Daech: l’intelligence artificielle.
Faites du «bruit»
L’un des moyens de rogner sur l’aptitude à combattre de n’importe quel groupe consiste àcontrecarrer sa capacité à conquérir de nouveaux combattants et adeptes. Un autre, c’est d’injecter du «bruit» dans les systèmes d’information des décideurs de ce groupe, de telle sorte qu’il soit incapable d’atteindre ses objectifs. De telles tactiques ne sont pas nouvelles, mais ce que nous proposons aujourd’hui pour y parvenir, si. Comment pourrait-on entamer la capacité de Daech à combler ses rangs et perturber leur boucle OODA(Observer-s’Orienter-Décider-Agir)? En mobilisant notre propre aptitude technologique à créer des chatterbots afin de monopoliser le temps et l’attention de ses recruteurs.
Source: slate.fr