Le lundi 15 mars 2021, le Premier ministre de la transition, Moctar Ouane, a rencontré, au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), les forces vives de la nation malienne constituées de la classe politique, des organisations de la société civile, des formations syndicales, des mouvements signataires de l’Accord d’Alger, des organisations religieuses, des chefs traditionnels et coutumiers et autres leaders d’opinion.
Au cours de cette rencontre, un ‘’Comité d’Orientation Stratégique’’ (COS) a été mis en place avec pour objectif : « réussir les réformes politiques et institutionnelles indispensables pour bâtir un Mali moderne ».
L’un des objectifs, de cette nouvelle structure placée sous l’autorité du Premier ministre de la transition, sera de créer un cadre inclusif d’échanges et de réflexions sur les réformes politiques et institutionnelles à mener au cours de la Transition.
On se souvient que les vendredi 19 et lundi 22 février 2021, le Premier ministre Moctar Ouane, était face aux conseillers du CNT pour présenter et défendre le ‘’Plan d’Action du Gouvernement de Transition’’ (PAGT). A l’issue de cet exercice démocratique, le ‘’Plan’’ en question fut adopté à une large majorité par les membres du CNT. Cependant, il faut dire qu’au-delà de son adoption à une très large majorité, le plan d’action présenté par le PM Ouane, laisse plutôt perplexe la majorité écrasante des maliens qui se convainquent de l’impossibilité de l’appliquer, intégralement et convenablement, dans le délai imparti à la transition. Et pourtant en abordant la situation avec le discernement qui sied, on pourrait se faire à l’idée que le PAGT présenté par le Premier ministre Ouane est certes ambitieux, mais pas impossible à réaliser dans le temps dévolu à la transition.
Il faut dire que l’opinion publique malienne est acquise à l’idée qu’il est pratiquement impossible de pouvoir réaliser, en l’espace d’environ une année seulement, un plan aussi ambitieux que celui présenté par le Chef de l’Administration de la transition.
En vérité, une telle conviction générale est tout simplement le fruit d’une conception galvaudée du rôle de la transition. S’il est vrai que la transition est censée œuvrer à la refondation de l’Etat, il faut cependant préciser que son rôle fondamental est plutôt de réussir à poser les jalons de cette refondation en fondant les prémices d’actions idoines dont les relais seront pris par des autorités issues d’élections générales qui mettront fin à la période transitoire.
Cette précision est tout à fait pertinente et c’est ce qui a motivé le PM Ouane à préciser devant les conseillers du CNT que la mise en œuvre du PAGT consistera plutôt, et essentiellement, à poser les jalons des actions inscrites dans le plan en question et cela dans le temps imparti à la transition.
Source: lesoirdebko