Installée le 10 janvier 2018 pour un mandat de près de 4 mois pour gérer la crise, Mme Daou Fatoumata Guindo et son équipe ont comme mission selon la lettre de la Fifa de : gérer les affaires courantes de la Fémafoot ; réviser, si nécessaire, les Statuts de la Fémafoot et assurer leur conformité avec les Statuts et exigences de la Fifa ; réviser, si nécessaire, les Statuts des Ligues régionales et assurer leur conformité avec les Statuts de la Fémafoot ainsi qu’avec les Statuts et exigences de la Fifa ; identifier les délégués légitimes à l’Assemblée générale de la Fémafoot ; organiser les élections d’un nouveau Comité exécutif de la Fémafoot. Pour ce premier mandat, l’équipe du CONOR s’est montrée incompétente de faire sortir le football malien dans l’impasse. Un délai de grâce fut donc accordé par la FIFA à travers la CAF au CONOR. Un autre mandat de 6 mois fut accordé au Conor qui a débuté le 30 avril 2018 et arrive à terme le 31 octobre prochain.
En se référent sur l’évolution footballistique ces derniers jours, Mme Daou Fatoumata Guindo serait à la manœuvre pour que la FIFA renouvelle le mandat du CONOR. Le Collectif des supporters des Clubs de Ligue 1, 2, 3, du Football Féminin, de l’UNAFAM (l’Union nationale des footballeurs en activité) et des Parents des joueurs, ont organisé une conférence de presse, le samedi 29 septembre 2018, sur le terrain de l’AS Réal de Bamako, pour dire non à la prolongation du mandat du CONOR après l’exécution totale de la feuille de route assignée par la FIFA.
« Sur les missions qui lui ont été assignées par les instances du football, il ne reste plus que la tenue de l’Assemblée générale élective de la FEMAFOOT. Nous invitions Mme Guindo Fatoumata et son équipe de respecter le délai du 31 octobre», déclarent les initiateurs. Nous observons, nous suivons, et nous invitons, poursuivent-ils, Mme Fatoumata d’aller plus vite à l’assemblée générale élective, le terrain ayant été balayé. La nouvelle équipe dirigeante de la Femafoot, soulignent-ils, s’occupera de la programmation du championnat national Ligue 1 avec 20 clubs pour la nouvelle saison dont la présidente du CONOR et son équipe veulent organiser sans l’avis des ligues et clubs. Il en est de même, clament –ils, avec les nouveaux textes dont la relecture n’est pas obligatoire sur elle et son équipe.
A regarder de près, le bilan du Conor n’est pas élogieux jusqu’à ce point. L’histoire retiendra que c’est sous le règne du Conor que la CAF a retiré deux places au Mali au chapitre des compétitions interclubs, que c’est sous sa conduite que l’équipe nationale U-17 du Mali (double tenant du titre) de sa catégorie, a été éliminé de la CAN Tanzanie 2019, que c’est sous sa drive qu’il n’y a pas eu de championnats de première Divion (L1, D2 et D3) au Mali lors de la saison 2017-2018, qu’il a fallu au CONOR, pour sauver les meubles, d’organiser la Coupe dame du Mali pour que la Caf ne retire au Mali ces deux représentants dans les joutes africaines la saison prochaine (Ligues des champions Coupe de la confédération africaine). Ces deux places ne sembleraient pas toujours acquises malgré que la saison ait été sauvée.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain