Sur la base de l’inventaire des forces et faiblesses du mécanisme de mise à jour du fichier électoral et de son système de gestion, le Comité national d’audit du fichier électoral, appuyé par une équipé d’expert de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a formulé des recommandations dont la mise en œuvre est prévue à moyen terme et donné son feu vert au Fichier électoral audité.
Le comité national d’audit du fichier électoral présidé par monsieur Dajié Sogoba, 1er vice-président de la CENI a remis, au Premier ministre, Chef du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga, le «rapport de synthèse des travaux du Comité d’audit du fichier électoral 2018 du Mali». C’était dans la salle de conférence de la Primature, en présence des treize (13) membres dudit comité représentant la Commission électorale nationale indépendante (CENI) 2, les partis politiques de la Majorité présidentielle (2), les partis politiques de l’opposition (2), les partis politiques non affiliés (1), le Conseil national de la société civile (1) et quatre (4) experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
L’initiative de l’audit du fichier électoral émane du Gouvernement du Mali dans le but de renforcer la confiance des acteurs dans le processus électoral en général et dans le fichier électoral en particulier, dans la perspective des élections générales de 2018. Dans le même sens, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a exprimé le souhait de son gouvernement et obtenu de l’Organisation de la Francophonie son expertise en matière d’audit du fichier électoral.
C’est dans ce cadre que le gouvernement a mis en place un comité national dont la mission était :
-d’analyser les opérations de révision des listes électorales, notamment la validation des électeurs potentiels, les opérations de radiation et de transfert ainsi que la création des centres et bureaux de vote et l’affectation des électeurs aux bureaux de vote en vue d’identifier les forces et les faiblesses du mécanisme de mise à jour du fichier électoral et définir les mesures correctives applicables ;
-d’analyser la base de données du fichier électoral dans ses dimensions juridique, administrative, technique, statistique, géographique et sécuritaire ; et
-de rédiger un rapport portant sur les constats, les résultats des analyses et les recommandations.
Le rapport de seize (16) pages qui a été remis, au Chef du Gouvernement est articulé autour de sept (7) grandes parties : le rappel du contexte de la mission, le contexte de l’audit, la méthodologie, les limites des travaux, la synthèse et portée des travaux, les recommandations et la conclusion finale.
Selon le rapport, les auditeurs internationaux, conformément à leur mandat et sur la base d’une méthodologie adoptée d’un commun accord, ont travaillé parallèlement aux auditeurs nationaux. Les deux équipes ont régulièrement présenté à l’ensemble du comité les résultats de leurs investigations. Des débats francs et constructifs s’en sont suivis et ont souvent abouti à d’autres investigations permettant de clarifier les doutes qui subsistaient.
Le rapport ajoute qu’il y a lieu, par ailleurs de relever que le Comité a procédé, après chaque investigation, tant par les auditeurs internationaux que les auditeurs nationaux, à une restitution d’étape pour s’accorder sur les constats et les recommandations.
Pour ce qui est des recommandations, le comité national d’audit du fichier électoral appuyé par les experts de l’OIF, « sur la base de l’inventaire des forces et faiblesses du mécanisme de mise à jour du fichier électoral et de son système de gestion, a formulé des recommandations dont la mise en œuvre est prévue à moyen terme (dès la fin des échéances de 2018) et à plus long terme (autres recommandations). Le comité ne formule aucune recommandation à mettre en œuvre avant le prochain scrutin »
Conclusion finale du rapport : « sur la base des résultats des analyses et des investigations auxquels sont parvenus les experts, le Comité d’audit conclut que le fichier électoral du Mali, contenant 8.000.462 électeurs répartis dans 23 041 bureaux de vote, est suffisamment fiable pour permettre la tenue des élections générales de 2018 ».
Le Nouveau Réveil