La Plateforme des mouvements républicains (composée du Gatia, du MAA et de la Coordination des mouvements et forces patriotiques et de résistance (CMFPR) a organisé mercredi au Crès de Badalabougou, une Assemblée de sensibilisation et d’informations. Cette rencontre avait pour objectif, d’informer les membres de la plateforme sur les grands événements à venir à savoir les élections locales, régionales et présidentielle, mais aussi d’aplanir les incompréhensions et les problèmes de leadership au sein de la Plateforme. La rencontre qui avait bien débuté, s’est achevée en queue de poisson.
La réunion qui a enregistré la présence des responsables du MAA et du Gatia, a été sabotée par des membres de CMFPR pour certaines raisons.
Pour les frondeurs, sur le communiqué d’invitation, il est mentionné la tenue d’une assemblée générale du CMFPR et non d’une assemblée d’information. Aussi, ils affirment ne plus reconnaître Me Harouna Toureh comme porte- parole du CMPR et qu’ils ne sont plus prêts à l’écouter. Selon eux, depuis quelques semaines, la majorité des mouvements qui composent la CMFPR ont désigné un certain Alassane Djitèye comme leur porte- parole en lieu et place de Harouna Toureh. Ils reprochent également à Me Harouna d’avoir monopolisé le CMPR. Autrement dit, il est le seul représentant du CMFPR au niveau de toutes les structures de mise en œuvre de l’Accord, notamment : le Comité de suivi (CSA), le Comité technique de sécurité (CTS), la Commission nationale de réforme de la sécurité (CNRS). Avec tant de privilèges, il se trouve que Me Toureh n’a jamais eu le temps de rendre compte à la base des résultats issus des différentes réunions de ces structures. D’où la colère et l’indignation de ses camarades qui ont décidé de l’écarter de la gestion du CMFPR qui compte, à ce jour, 11 micro- mouvements de résistance.
Lors de l’Assemblée d’informations qu’il a convoquée mercredi, Me Harouna Toureh a tenté de convaincre ses camarades à reconsidérer leur position. En vain. C’est donc un véritable dialogue de sourd qui s’est installé entre membres du CMFPR. Une situation qui risque d’affaiblir la Plateforme. Du moins, si un compris n’est pas trouvé à temps.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les détracteurs de Me Toureh semblent déterminés à en découdre avec lui. Pour ce faire, ils exigent la tenue d’une assemblée générale du CMFPR, afin de désigner de nouveaux dirigeants à la tête de l’organisation pour faire face aux défis qui l’attendent. Il s’agit des défis sécuritaires, défis d’entente, défis cohésion et de réconciliation.
Rappelons que depuis la création du CMFPR, Me Harouna Toureh en est le porte-parole. Il est également le porte-parole incontesté de la Plateforme ( Gatia, MAA et CMFPR) depuis sa création en 2014.
Abou Berthé
La rédaction