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Chefferie traditionnelle : Un espace d’échanges pour la restauration de l’autorité

La coordination des chefs de quartier de la Commune III du District de Bamako a organisé, samedi dernier à la Maison des aînés, une conférence-débat sur la chefferie traditionnelle, «Dugutigiblon danbe». La cérémonie était présidée par le maire, Mme Djiré Mariam Diallo, en présence du coordinateur des chefs de quartier, Modibo Djiré. Le directeur promoteur du Centre d’enseignement traditionnel (Centre Do-Kayidara), Pr Ibrahim N’Diaye a aussi pris part à la rencontre.

 

Cette conférence-débat avait pour thème : « la restauration de l’autorité de la chefferie traditionnelle au Mali ».
Au cours du débat, les participants ont discuté tour à tour sur « l’histoire de la chefferie traditionnelle au Mali », le « rôle des chefs traditionnels d’hier à aujourd’hui » et « l’institutionnalisation-perspectives de la chefferie traditionnelle, selon l’enseignement et l’islam ».

Dans son discours d’ouverture, le maire de la Commune III dira que la refondation de l’État doit partir du niveau local, dont le noyau est constitué par les quartiers et les villages. Pour Mme Djiré Mariam Diallo, rien ne peut se faire sans la base et il faut une fondation solide pour pouvoir construire. «Ce matin, nous sommes là pour partager et échanger. C’est un cadre d’échanges entre les chefs de quartier, les conseils de quartier, la population et les autorités locales », a-t-elle précisé.

Les chefs de quartier et les élus ont été investis d’une mission, a rappelé l’édile qui ajoutera que «nous devons comprendre cette mission et chercher à connaître notre rôle». La conseillère municipale a exhorté la coordination des chefs de quartier de la Commune III à continuer la réflexion avec toute la population, car la «paix et la sécurité passent par là ».

« Quand on est ensemble et qu’on échange, je pense que cela peut résoudre pas mal de problèmes », a-t-elle insisté. Pour sa part, le coordinateur des chefs de quartier de la Commune III a déploré des faits qui ont sérieusement fragilisé notre pays. D’abord, a-t-il dénoncé, les chefs de quartier n’ont pas été appelés à prendre part à la conférence nationale de 1991. Une rencontre qui n’a pas non plus pris en compte toutes les doléances des populations.

« C’est pour cela qu’il y a eu des problèmes en 2012», a-t-il estimé. C’est à partir de là, selon Modibo Djiré, que les chefs de quartier ont décidé de créer un espace où ils pourront s’écouter, voir comment aller de l’avant et surtout pour se faire représenter au niveau national.

Parlant du thème « Restaurer l’autorité de la chefferie traditionnelle », Professeur Ibrahim N’Diaye précisera qu’il s’agit d’expliciter les rôles et fonctions des autorités et légitimités en remontant depuis la structuration de l’État et de la Nation de chez nous.

« Donc, on peut parler du VIIe siècle déjà avec l’empire de Ouagadougou et celle du Ghana, en passant par l’empire du Mali, Songhaï… Et de l’indépendance jusqu’à aujourd’hui », a soutenu le directeur promoteur du Centre Do-Kayidara.

Plusieurs interventions ont marqué la conférence, notamment celle de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé qui a indiqué qu’on ne pourra pas parler de la refondation de l’état, sans la chefferie traditionnelle. Selon lui, cette initiative des chefs de quartier est salutaire et importante pour le progrès du pays.

Souleymane SIDIBÉ

Source : L’ESSOR

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