La 21è conférence des parties à la Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques (COP21) qui s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre dans la capitale française, a été un succès. C’est le constat général des délégations des 195 pays participants, dont le Mali. Confirmation en a été donnée mardi, lors d’une conférence de presse de restitution à l’hôtel Salam de Bamako, par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Ousmane Koné.
C’était en présence du conseiller technique Souleymane Cissé, du directeur général de l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), Aboubacar Diabaté, du président du groupe africain chargé des négociations, Hussein Alpha dit Seiny Nafo, et du point focal changement climatique au Mali, Modibo Sacko.
Sur plus d’une centaine de personnes prévues, notre pays a été finalement représenté par une délégation forte de 52 négociateurs qui ont apporté une contribution appréciable lors des travaux, a attesté le ministre. En effet, en plus de sa contribution nationale déterminée (INDC) qui précise les mesures prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le Mali a eu l’opportunité de présenter et de partager son expérience du fonds climat, une initiative originale en matière de financement des activités de lutte contre les effets du dérèglement climatique. Parmi les points défendus par la délégation malienne, on note également l’initiative africaine sur les énergies renouvelables et l’adaptation.
Selon Seiny Nafo, les priorités pour l’Afrique et le Mali lors des négociations étaient de parvenir à un accord inclusif, ambitieux et équitable. C’est à dire, un accord qui permet de limiter la hausse de la température, de favoriser l’adaptation aux effets déjà perceptibles et le financement. « Celui obtenu à Paris prend en compte toutes ces préoccupations. C’est pourquoi, nous pouvons affirmer notre satisfaction au regard des résultats », a souligné notre négociateur. Cependant, les 100 milliards de dollars (environ 60 000 milliards Fcfa) par an, promis par les pays riches sont insignifiants, ramenés aux défis qui attendent les pays bénéficiaires, a-t-il souligné
Autre bémol, le caractère contraignant de l’accord qui divise les spécialistes. En se référant à certains aspects du texte, tel le renouvellement et le suivi régulier des contributions nationales sur un intervalle de 5 ans, cet accord oblige les pays. Mais, il prend un aspect hybride selon qu’il s’agisse de ratification, d’adoption ou de simple approbation par les pays. Malgré les quelques insuffisances qui sont d’ailleurs inhérentes à toutes œuvres humaines, l’accord de Paris est jugé globalement satisfaisant pour l’Afrique et pour le Mali, ont confirmé les conférenciers.
Reste maintenant sa mise en œuvre qui prendra effet en 2020.
C. A. DIA
Source: Essor