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AMARAP : la sécurité nucléaire en point de mire

L’Agence malienne de radioprotection (AMARAP) a tenu mardi la 12è session de son conseil d’administration à l’Ex-Cres (Centre d’énergie solaire) de Badalabougou.

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Les travaux étaient dirigés par le Pr Lamissa Diabaté, le secrétaire général du ministère de l’Énergie et de l’Eau. C’était en présence du directeur général de l’AMARAP, le Dr Nagantié Koné, et de l’ensemble des administrateurs.

Trois points essentiels étaient inscrits à l’ordre du jour de cette session : l’examen du procès-verbal de la session précédente, l’analyse et l’adoption du programme d’activités 2016 et su budget prévisionnel de l’année à venir.

Créée en juin 2002, l’Agence malienne de radioprotection est l’organisme de réglementation nationale qui institue la radioprotection et la sûreté des sources de rayonnements ionisants dans le pays. Elle a un statut d’établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. La structure participe à l’élaboration des éléments de la politique nationale dans le domaine de la radioprotection et assure le contrôle des sources de rayonnements ionisants et la gestion des déchets radioactifs.

Le Pr Lamissa Diabaté explique, à ce propos, que la découverte de la radioactivité en 1896 a ouvert à l’humanité un immense champ d’applications pour les techniques nucléaires. Il s’est réjoui de l’appui de l’AlEA (Agence internationale de l’énergie atomique) à notre pays à travers des techniques nucléaires utilisées dans plusieurs domaines socio économiques notamment la santé, l’industrie et les mines, l’agriculture et l’élevage, l’enseignement et la recherche, etc.

Pour le secrétaire général du ministère de l’Énergie et de l’Eau, « l’utilisation de ces techniques, qui connaît un regain d’intérêt à travers le monde, doit s’effectuer dans un cadre sécurisé, pour un développement durable. Ce qui implique pour chaque pays, de renforcer son organisme de réglementation de sûreté et sécurité radiologiques et nucléaires ».

C’est pourquoi, doivent être mises sous contrôle, toutes les sources pratiques mettant en œuvre des rayonnements ionisants et renforcée la collaboration entre I’AMARAP et les institutions partenaires chargées de la protection civile, l’environnement, la santé publique, la sécurité des aliments, et la sécurité aux frontières, a expliqué Lamissa Diabaté.

Évoquant la radioprotection ou « la protection radiologique », le secrétaire général l’a définie comme étant la protection contre les rayonnements ionisants, c’est-à-dire, l’ensemble des règles, procédures et moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets néfastes des rayonnements ionisants sur les personnes et l’environnement.

De nos jours, a-t-il constaté, la sécurité, y compris le volet nucléaire est devenu un enjeu mondial majeur notamment lors de l’organisation de grands événements. Dans cette optique, il a invité l’Agence à collaborer étroitement, en matière de sécurité nucléaire, avec les structures chargées de la sécurité et du secours pour l’organisation du Sommet Afrique-France que notre pays accueillera en début 2017.

Lamissa Diabaté a, par ailleurs, salué les avancées significatives obtenues par l’Agence avec le concours du ministère de l’Énergie et de l’Eau dans la surveillance dosimétrique des établissements en matière de sécurité nucléaire. Il s’agit, entre autres, de la mise sous contrôle de 470 sources de rayonnements ionisants (dont 9 en 2015) répartis dans 121 établissements publics et privés, de la délivrance de 261 autorisations dont 38 en 2015, de l’accomplissement de 154 contrôles (inspections) dont 45 visites cette année dans les établissements détenteurs de sources de rayonnements ionisants.

Le suivi dosimétrique d’environ 600 travailleurs affectés aux travaux sous rayonnements ionisants et le suivi des conventions et traités internationaux du domaine nucléaire dont notre pays est membre, figurent aussi à l’actif de l’Agence au cours de l’exercice précédent.

Pour aider l’agence à bien mener sa mission, le Dr Nagantié Koné demande à l’État et ses partenaires au développement, d’appréhender les missions de l’Agence à leur juste valeur et en mettant à sa disposition, des ressources financières et humaines conséquentes.

S. TANGARA

 

Source: Essor

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