Aboubacar Sissoko, capitaine de l’équipe de soccer des Carabins, a été sacré athlète masculin par excellence au Canada. Meilleur joueur de soccer de ce pays au terme de la dernière saison, le milieu de terrain et capitaine des Carabins reçoit maintenant le prix de l’athlète masculin par excellence, tous sports confondus à l’échelle canadienne, ainsi qu’une bourse de 10 000 dollars canadiens pour des études supérieures.
Personne n’aurait parié sur moi, j’ai vécu beaucoup d’échecs au soccer et dans la vie qui m’ont poussé à travailler encore plus fort” ! Ainsi s’exprime le capitaine de l’équipe de soccer des Carabins de Montréal, Aboubacar Sissoko. Et c’est parce qu’il n’a jamais relâché qu’il a remporté le Prix sportif du Lieutenant-Gouverneur décerné dans la soirée du jeudi 25 juin 2020, à l’occasion d’une remise virtuelle.
“Quand j’ai été retranché par Hamilton (CPL) l’an dernier, je voulais arrêter le soccer, mais ma mère, mes deux frères et ma sœur m’attendaient à l’aéroport et ils m’ont convaincu que j’allais connaître du succès si je continuais. Ce fut un mal pour un bien puisque je n’aurais pas connu cette année incroyable avec les Carabins si j’avais signé un contrat à Hamilton”, a rappelé celui qui a vu le jour au Mali et déménagé à Montréal en 2006 pour suivre son père diplomate.
“Les prières de ma famille”
Sissoko a dû traverser des épreuves très importantes sur le plan personnel. Sa mère est décédée le 1er mai de cette année de cause naturelle et son père a rendu l’âme alors que lui n’était qu’un garçon de 16 ans. Parlant de sa mère, il précise : “Elle a assisté à toutes nos parties cette saison malgré la pluie et le froid et elle était présente au championnat canadien. Au moment de son décès, elle priait pour ses enfants. Au-delà de mon talent, ce sont les prières de ma famille qui m’ont permis de gagner ce prix. Je le leur dédie. Je parle aux membres de ma famille une dizaine de fois par jour par Facetime. Ma grande sœur est devenue ma maman”, avoue-t-il.
De retour dans son pays natal en 2014 pour la Coupe d’Afrique U-20, le milieu de terrain de 24 ans a contribué à la sélection de son pays pour la Coupe du monde qui se déroulait en Nouvelle-Zélande quelques mois plus tard. À son retour à Montréal, on lui diagnostique la malaria. Il ratera la Coupe du monde où le Mali décrochera la 3ème place.
Succédant à l’ailier défensif Mathieu Betts, du Rouge et Or de l’Université Laval, qui a été honoré l’an dernier, Sissoko est le troisième athlète dans l’histoire des Carabins à mériter ce prestigieux honneur instauré en 1993. Les volleyeuses Laeticia Tchoualack (2008) et Marie-Alex Bélanger (2018) l’avaient précédé.
Chez les femmes, la lauréate est la nageuse Kelsey Wog, des Bisons du Manitoba, qui a remporté quatre médailles d’or au championnat canadien abaissant deux records USports au passage. Candidate du RSEQ, Fabiola Forteza se retrouvait parmi les quatre finalistes. La joueuse de rugby du Rouge et Or a remporté le titre de joueuse par excellence au pays et mené son équipe à la victoire au championnat canadien, une première médaille d’or dans l’histoire du programme.
Pour Boubacar, se retrouver parmi “les huit meilleurs athlètes au pays, c’est déjà plus haut que ce j’attendais, a souligné Forteza, qui a suivi le déroulement de la soirée en compagnie de sa famille sur cbc.ca. Je ne suis pas déçue. Les gagnants le méritaient” !
D’après journaldemontreal.com