De nos jours, à Bamako, l’apprentissage de la conduite de la voiture s’effectue petit à petit souvent en violation des dispositions règlementaires régies par la police routière et l’office national des transports (ONT).
Ces deux services en occurrence l’ONT et la police sont les seuls, habiletés dans notre pays à veiller, respectivement à la règlementation de la circulation en plus de la conformité des documents et pièces des véhicules et leurs conducteurs à bord.
Et également à la délivrance des permis de conduire pour tous les poids et catégories de matériels roulants. L’ONT, après la formation dans les centres auto-écoles ou l’apprentissage à bord des transports collectifs, se charge de la délivrance des permis de conduire. Ensuite, la police routière à travers les agents de la compagnie de la circulation routière (CCR) surveille constamment la régularité de la circulation et assure le contrôle strict de la validité des pièces des véhicules et des permis de conduire des usagers. Cela pour éviter les accidents de circulation, garantir la sécurité des personnes et des biens par l’État.
Ce qui dénote que d’office personne n’a le droit de se hasarder à conduire un véhicule sans être muni de son permis de conduire délivré en bonne et due forme par les services compétents susnommés.
Cependant, force est de constater que dans les rues de Bamako des enfants capricieux et de jolies dames ou demoiselles se permettent d’enfreindre la règle universellement consacrée. Ce, à s’adonnant à la pratique de conduire sans aucune maîtrise et passer l’examen d’obtention de permis. Pour ces belles ou grandes dames de Bamako, ce n’est qu’après avoir obtenu gracieusement leurs ‘‘personnelles’’ qu’elles se font un permis. Parmi ces femmes, il y en a, qui paient en avance leur permis pour après le garder jusqu’au jour où elles obtiendront leur voiture. Que ce soit pour l’un ou l’autre cas de figure, elles ont leurs permis sans faire aucune auto-école ni même connaître le chemin de l’ONT qui constitue la seule voie légalement autorisée dans le circuit de pouvoir conduire.
Donc, très malheureusement, il se trouve que chez nous on peut contourner la loi en osant apprendre à conduire un engin à quatre roues imprudemment dans les rues en ignorant sciemment tous les préliminaires requis. Pour les jeunes, c’est par la suite, en cas de réussite, qu’on va songer au perfectionnement et au renforcement du niveau en s’exerçant occasionnellement puis passer par tous les moyens pour avoir un permis de conduire. Ce qui entraine, souvent des cas d’accidents graves. En Commune V, par exemple, deux femmes ont fait, la semaine dernière, un grave accident de la circulation.
Selon nos informations, elles étaient à bord d’une voiture de marque Toyota « Verso » où une dame apprenait la conduite. Elle est entrée en collision avec une autre voiture dans la nuit. Ne maîtrisant pas bien la direction de sa voiture, elle cède à la panique et va droit au danger de mort.
Dans la même semaine, une autre jeune dame fonce de tout un coup avec sa voiture pour aller percuter le mûr d’un atelier de couture déjà vidé de ses occupants. Les dégâts laissent entrevoir une fracture de bras d’une passante et la voiture sérieusement endommagée. La réparation des dommages causés à autrui s’avère catastrophique en de pareilles circonstances. Donc, faisons attention et évitons de conduire sans avoir passé avec succès son permis ; car, c’est plein de risque et de dangers.
Le Fouineur
Le Combat