L’acier a été trempé entre avril et août 2020. Que les pêcheurs en eaux troubles électorales se détrompent. Il sera très difficile d’empêcher la Jeunesse malienne de conquérir le pouvoir d’État lors des élections générales de 2022. Les bulletins de vote des élections municipales, des élections législatives, de l’élection présidentielle ne seront plus achetés ou vendus.
Les jeunes diplômés sans emploi, les jeunes regroupés dans les milliers de «grins» du District de Bamako, des villes de l’intérieur de notre pays ont pris conscience de leur devoir de génération. La politique politicienne en vigueur dans ce pays ne trouvera jamais de solutions correctes à leurs préoccupations. Leur mission historique est de mobiliser leur immense force sociale. Le feront-ils à travers un nouveau parti du changement, prônant la justice, le travail, la solidarité ?
Les mannes de nos ancêtres les inspireront dans ce sens. L’air du temps n’est-il pas favorable aux millions de jeunes citadins et ruraux, toutes ethnies confondues, de Taoudénit, Tessalit, Kidal, des dix milles fractions villages, quartiers, communes, d’entreprendre la confection de milliers de pylônes d’acier ? Ils sont déterminés à refonder le nouveau Mali pétri d’équité, de probité.
Je ne divague pas. N’est-ce pas que chaque famille malienne recèle, aujourd’hui, au moins un diplômé sans emploi sorti d’une université publique ou privée ? Aujourd’hui, les écoles de formation professionnelle sont légion. Que dire des écoles de formation de la vie, ces centaines d’ateliers des tailleurs, des bijoutiers, des menuisiers, des métallurgistes ?
Le temps presse. Levez-vous vite Jeunes du Mali. Mettez sur les fonts baptismaux le nouveau grand parti d’avant-garde de la refondation de la Nation malienne. Ce rêve ne deviendra-t-il pas réalité en implantant une cellule dans chaque localité rurale, chaque quartier des villes ?
Le mandat du président de la République du Mali, du député à l’Assemblée nationale, du maire doit cesser, comme le dit un slogan creux, d’être placé sous le signe de la Jeunesse. Le soleil de l’État de droit et de la démocratie est le soleil des Jeunes patriotes. Gloire aux révolutionnaires de la place de l’Indépendance. Qui peut nier que la force vive des manifestations pour changer de gouvernance, pour éradiquer le parjure au sommet des institutions de l’État, pour dumper la lutte contre la corruption qui reposait sur les jeunes indignés ruraux et citadins sur l’ensemble du territoire malien ?
Les enfants nés pendant la révolution du 26 mars 1991 sont devenus des adultes. Ils ne veulent plus des cartes d’électeurs, munitions estampillées «forte capacité de nuisance» par la fraude électorale. Pourquoi ne pas les remplacer par les cartes «Nina» ? Ainsi les futures élections seront propres.
Sékou Oumar DOUMBIA
Source : L’ESSOR