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Carnet secret de la présidentielle du 30 juillet 2018

1ER TOUR DE LA PRESIDENTIELLE AU MALI :
La Cocem satisfaite du déroulement a mi-journée

Malgré quelques manquements relatifs à la disponibilité des cartes d’électeurs dans certains bureaux et l’absence de quelques matériels électoraux essentiels au vote, la Coalition pour l’organisation citoyenne des élections au Mali (Cocem) est satisfaite du déroulement du 1er tour de l’élection présidentielle à mi-journée.
Selon la présidente de la Coalition, Mme Fatoumata Sékou Dicko, la Cocem a déployé aujourd’hui 1001 observateurs bien formés pour observer le déroulement du vote. Avec un déploiement record de 99%, elle a pu collecter les premières données via des SMS codés et d’autres stratégies dans les endroits où il n’y a pas de couverture téléphonie. Sur la base de ses premiers éléments d’observation, la Cocem est satisfaite malgré quelques manquements observés dans certains endroits du pays surtout au Centre et au Nord.
« 99% des bureaux de vote ont ouvert à l’heure, 4% ont ouvert entre 8h15 et 9h30. 8% des bureaux observés ne sont pas accessibles aux personnes vivant avec un handicap, les cinq agents électoraux sont tous présents à l’ouverture dans 87% des bureaux, quelques cas d’absence ont été observés mais des dispositions rapides ont été prises pour le bon déroulement du vote. Les délégués des partis politiques sont présents dans 99% des bureaux observés et 43% d’entre eux sont des femmes. Aussi l’urne a été scellée correctement dans 99% des bureaux observés par la Coalition», révèle la présidente Dicko, ajoutant que les forces de sécurité sont présentes dans 93% des centres de vote observés.
Cependant, explique-t-elle, les observateurs de la Cocem ont été témoins de la non ouverture des centres de vote dans certaines localités pour des raisons de sécurité ou par manque de matériel. Par exemple, indique Fatoumata S. Dicko, dans le cercle de Gourma Rharouss, dans la région de Tombouctou, 17 urnes ont été emportées dans la nuit du 28 au 29 juillet. « Les bureaux de 4 centres de ce cercle n’ont donc pas pu ouvrir. A Niafounké, des individus ont saccagé le bureau de vote et pris le matériel et à Douentza, trois centres ont été détruits par des assaillants et le matériel de vote détruit », précise Fatoumata.
Préoccupée de la situation sécuritaire dans ces localités, la Cocem a exhorté les autorités compétentes à prendre toutes les dispositions requises pour que les citoyens puissent voter dans la quiétude. Elle a aussi lancé un appel au vote, interpellant du coup les acteurs politiques à garantir un environnement calme et apaisé pour la suite du processus électoral.
La publication du rapport préliminaire sur la journée électorale est prévue pour demain, selon la présidente de la Coalition.
Source 30 minutes
Soumaila CISSE depuis Niafunké :
« Ce scrutin présidentiel historique ne peut être confisqué »
Le candidat de la Coalition ‘’Restaurons l’Espoir’’ a voté dans sa ville natale, Niafunké, dans la région de Tombouctou. L’un des sérieux concurrents au président sortant, le candidat Soumaila CISSE, après son vote, s’est adressé aux Maliens, à travers son compte Twitter, depuis Niafunké.
« Je suis un député élu à Niafunké et malgré les difficultés d’insécurité et de transport, c’était un devoir pour moi de venir voter ici auprès des populations qui m’ont fait confiance. À Niafunké, tout se passe bien, mais je sais que tout près, à Dianké, des urnes ont été emportées. À Ber, tout près de Tombouctou, le matériel électoral est resté dans la ville de Tombouctou. Ça veut dire qu’il y a encore beaucoup de choses dans la région qui ne fonctionnent pas correctement. Dans tous les cas, il faut que les Maliens votent. Que la transparence soit de rigueur. Chaque Malien et chaque Malienne doit par ailleurs être vigilant face aux tentatives de fraudes électorales. Ce scrutin présidentiel historique ne peut être confisqué », a déclaré le chef de file de l’opposition sur son compte Twitter.

Candidat Mamadou Oumar Sidibé :
« Mon équipe et moi incarnons le
changement »
Le candidat de la Coalition pour le Renouveau politique (CRP) et du PRVM FASOKO, Mamadou Oumar Sidibé, accompagné de son épouse Djita Bâ, a accompli son devoir citoyen, le dimanche matin à 09H au centre de Faladiè Sokoro à Niamakoro dans le bureau de vote n°20. C’est un candidat serein, confiant et requinqué d’avoir pleinement, qui était heureux d’avoir accompli son devoir patriotique pour le Mali.
« J’entame cette journée électorale avec la joie et la fierté patriotique d’avoir mené jusqu’au bout, avec détermination, la mission qui m’a été confiée par des centaines de milliers de Maliens qui m’ont fait confiance en m’appelant à participer à la conquête du pouvoir cette année. Ce combat, je l’ai mené avec rigueur, volonté et détermination de bout en bout. Nous avons fait une très bonne campagne, en sillonnant le Mali d’Est en Ouest, du Sud au Nord.
Dans notre démarche, nous avons constaté partout que les Maliens, qui ont tant souffert, veulent un changement. Ils ont soif de vrai changement !
Je pense que mon équipe et moi incarnons ce changement aujourd’hui. En ce jour important pour tous les Maliens soucieux de l’avenir du pays, je suis d’abord fier de moi-même pour avoir osé proposer d’autres alternatives de bonne gouvernance aux Maliens. Je suis aussi fier de la Coalition pour le Renouveau politique et du Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali (PRVM Fasoko) qui ont tout donné pour le succès de la campagne, pour que nos propositions soient entendues par tous les Maliens là où ils se trouvent. Je suis venu voter parce que c’est un acte citoyen et un devoir pour tout Malien. J’appelle également à tous nos compatriotes de l’intérieur comme de l’extérieur, à sortir massivement pour aller faire le bon choix. Car, une élection présidentielle se tient tous les 5 ans et non tous les jours. Le choix du président de la République est déterminant pour une nation. Je souhaite que les Maliens fassent un choix cette année, car l’avenir immédiat de notre pays en dépend. Vive le Mali prospère, un et indivisible !!! »
Cellule de communication du candidat

CVI du district :
Modibo Sidibé vote pour sortir le Mali de
la crise
Le président et candidat du Nouveau pôle politique et de Fare Anw Kawili, Modibo Sidibé, a accompli, hier dimanche, son devoir civique au centre de l’école du Progrès sise à Faladiè où il a voté dans le bureau N°18 et sa femme dans le n°19. C’était aux environs de 94h48 minutes.
« Je suis venu accomplir un devoir citoyen afin de sortir le Mali de la crise par la démocratie», a indiqué l’ancien Premier ministre candidat.

Présidentielle de juillet :
Test électoral réussi pour le Mali
Un peu plus de huit millions de Maliens étaient appelés aux urnes ce dimanche 29 juillet 2018.
Contrairement aux élections de 2013, la présidentielle de 2018 est intégralement financée par le Gouvernement du Mali.
Afin d’assurer la crédibilité du scrutin, la présence d’un représentant de la Majorité et de l’Opposition est assurée dans chaque bureau de vote des 12.925 Centres de votes. On compte au total 23.041 bureaux de vote. Ainsi, l’Etat annonce avoir déployé 60.000 personnes sur le terrain avec un coût de 2,990 milliards FCFA (pour assurer ce déploiement).
Selon un spécialiste, notre pays est le seul en Afrique à avoir mis un tel dispositif en place. Ce qui dénote de sa volonté à organiser des élections libres et transparentes.
Les 23.041 bureaux de vote sont ouverts de 8h à 18h heures locales. L’horaire de fermeture pourra s’étendre en cas de file d’attente ou de retard à l’ouverture.
S’ils sont 24 candidats en lice, les deux principaux challengers restent, comme en 2013, Ibrahim Boubacar Keita, l’actuel président, candidat à sa propre succession et Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition. Mais d’autres candidats pourraient créer la surprise, comme l’ancien Premier ministre Cheikh Modibo Diarra ou le riche homme d’affaires Aliou Diallo.
Une fois toutes les voix rapatriées et compilées à Bamako, les résultats provisoires doivent être proclamés dans un délai de 5 jours après la date du scrutin, selon la loi électorale.
6 000 observateurs internationaux et nationaux
Ce dimanche, environ 6 000 observateurs internationaux et nationaux suivront le premier tour de l’élection présidentielle au Mali, selon la Commission électorale nationale. Des organisations internationales comme la Cédéao, l’Organisation internationale de la francophonie, l’Union africaine ou l’Union européenne ont envoyé des observateurs. La société civile malienne sera également sur le terrain. Mais ces observateurs sont inégalement déployés sur le territoire, car ils seront moins nombreux dans les foyers d’insécurité au centre et au nord du pays.
Parmi les nationaux, la COCEM, la coalition de 5 associations de la société civile malienne, est celle qui regroupe le plus d’observateurs : 1 160 au total répartis proportionnellement en fonction du nombre d’habitants dans tous les cercles et les régions du Mali. C’est la seule mission nationale à avoir réparti des observateurs sur toute l’étendue du territoire.
Au-delà de cette coalition, tous les observateurs nationaux suivront le déroulé du vote. Mais la loi électorale ne les autorise pas à suivre la partie plus sensible : la compilation des voix. Contrairement aux observateurs internationaux qui, eux, sont autorisés à suivre cette étape. Mais ils sont moins nombreux que les nationaux : une cinquantaine pour l’Union africaine, 171 pour la Cédéao, une centaine pour l’Union européenne tandis que l’OIF reste discrète sur la composition de ces équipes.
Ces missions d’observations internationales n’iront pas partout. Si les grandes villes au centre et du nord comme Mopti, Gao ou Tombouctou seront en majorité suivies, ni Kidal ni Ménaka ne devraient avoir d’observateurs internationaux, tout comme les villes périphériques et villages de ces foyers d’insécurité.
Une cellule de surveillance d’éventuelles violences électorales a également été mise en place. Elle compte environ 300 observateurs sur toute l’étendue du territoire.

Maoulou Ben Kattra, ministre de l’Emploi après son vote :
Les Maliens sont
démocratiquement mûrs
« Démocratiquement les Maliens sont mûrs aujourd’hui. Que le meilleur gagne ; quel que soit le vainqueur, que ce soit celui qui travaillera pour le Mali », a indiqué Maouloud Ben Kattra, ministre de l’Emploi après son vote.

Tombouctou :
Le bureau de vote Saourassane dans la commune de Dianké incendié
Le bureau de vote de Saourassane, dans la commune de Dianké, une localité située à une cinquantaine de km à l’ouest de Niafunké, a été incendié ce dimanche à 7h, par des individus armés non identifiés à bord de 12 motos, selon une source locale.
On a également signalé l’attaque d’un autre bureau de vote de la commune de Mariko, à 45 km de Niono, par des hommes armés non identifiés.

Info-matin

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