En présence des autorités communales, traditionnelles, administratives et une foule nombreuse à Siby, le Club des amis et sympathisants de Kassim TRAORE a expliqué le contenu du projet de nouvelle Constitution. Le conférencier Me Cheick Oumar KONARE était assisté par Kassim TRAORE.

Dans ses mots de bienvenue, le chef de village de Kalassa, Kalifa KONATE, a souligné que personne ne devait rester en marge de ce processus référendaire. Au nom des légitimités traditionnelles de Siby, Adama CAMARA a invité les participants venus des 21 villages de Siby à écouter attentivement les différentes conversations pour bien comprendre les tenants et les aboutissants du projet de la nouvelle Constitution.
Pour sa part, Kassim TRAORE dira qu’il est important de comprendre tout ce qui se trouve dans le document. Selon lui, avant de voter pour le ‘’Oui’’ ou pour le ‘’Non’’, il faut d’abord comprendre le contenu du texte. Il a précisé que le rôle de son Club n’était pas d’appeler à voter pour le Oui ou pour le Non.
Le maire de Siby, Daouda KEITA, invité toute la population de sa commune à accorder une importance particulière à cette loi fondamentale. Pour lui, la mobilisation des participants venus de l’ensemble des villages de la Commune de Siby prouve à suffisance l’importance que les uns et les autres accordent à ce document.
Le sous-préfet de Siby, Mme Touré Elisabeth Tewa Moussatembedouno a salué l’engagement patriotique du Club auprès des autorités dans le cadre de la vulgarisation du projet de Constitution. Elle a félicité et encouragé les organisateurs à maintenir cette dynamique d’information et de sensibilisation jusqu’à l’adoption du projet de Constitution.
Comme innovations dans le projet de constitution, madame le sous-préfet a détaillé entre autres : la constitutionnalisation légitimités traditionnelles avec leur accès au futur Sénat ; l’obligation pour l’État de doter les Forces Armées et de Sécurité, tout comme l’administration, de moyens pour la mise en œuvre efficiente de leurs activités ; la prise en charge, au niveau du pouvoir judiciaire des modes alternatifs et traditionnels de règlement des différends ; la possibilité pour le citoyen de saisir directement le Conseil Supérieur de la Magistrature, s’il s’estime lésé par une décision de justice; l’officialisation des langues nationales ; et la consécration de nouveaux droits en faveur des femmes.
Mme Touré Elisabeth Tewa Moussatembedouno pense que ces quelques innovations parmi tant d’autres prouvent à suffisance que ce projet de Constitution est une chance pour les Maliens.
Elle a engagé tous les participants à informer et à sensibiliser leur entourage sur le contenu du projet de Constitution pour son appropriation effective.
« Le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA, compte sur vous pour faire du référendum du 18 juin 2023 une fête électorale qui jettera les bases de la 4e République en même temps que celles de la refondation de l’État du Mali », a-t-elle galvanisé.
Le conférencier, Me Cheick Oumar KONARE, a insisté à dire que ce projet de nouvelle Constitution vise à corriger des insuffisances. Selon lui, ce document reflète les préoccupations des différentes communautés maliennes.
Aux dires de Me KONARE, si cette constitution passe, les légitimités traditionnelles seront représentées au Sénat avec un quota de 30%. Il a également souligné les voies de règlement des conflits sans passer par le Tribunal.
« Aucun État ne peut se développer sans une justice saine. C’est pourquoi dans ce projet de nouvelle Constitution, la possibilité est donnée au citoyen de saisir directement le Conseil Supérieur de la Magistrature », a affirmé Me Cheick Oumar KONARE, avant d’ajouter que la laïcité permet à chacun de pratiquer la religion de son choix.

PAR MODIBO KONE

Source : Info Matin