Boko Haram a encore fait tonner la poudre à Djakana, dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Un kamikaze de la secte islamiste s’est fait exploser, dans la nuit de mercredi à jeudi, dans une salle où étaient rassemblés plusieurs membres d’un comité de vigilance. Le bilan provisoire fait état de dix morts et de plusieurs blessés, apprend-on de Jeune Afrique.
Boko Haram s’en prend à un comité de vigilance
Les islamistes de Boko Haram sont conscients de l’apport des comités de vigilance dans la sécurisation du Cameroun. Pour donc les freiner dans cet élan de survie, un kamikazede la nébuleuse s’en est pris à ces jeunes. Ainsi que l’explique une source sécuritaire : «Un kamikaze Boko Haram s’est fait exploser dans la nuit à Djakana. » Avant d’ajouter : «Sur le coup, sept personnes sont mortes, dont le kamikaze. Quatre blessés ont ensuite succombé. D’autres blessés se trouvent à l’hôpital. Nous craignons une évolution du nombre de victimes. »
Notons que de par leurs actions de terrain, ces comités ont annihilé plusieurs attentats dirigés contre les populations. Avec des moyens quasiment rudimentaires, ils ont réussi à se poser en véritables bras séculiers de l’armée régulière. C’est donc à juste titre que les autorités camerounaises ne cessent de chanter leurs louanges. Mais pourquoi ne pas donner des moyens conséquents et une formation adéquate à ces jeunes volontaires ? Pourquoi ne pas les organiser davantage afin d’accroitre leur efficacité dans la traque à Boko Haram ? Plusieurs interrogations taraudent donc l’esprit de toutes ces braves personnes éprises de paix et de sécurité. Ainsi interpellent-elles le président Paul Biya afin de prendre la décision qui s’impose en la matière.
Naguère à la merci des hommes d’Abubakar Shekau, cette région frontalière du Nigeria retrouve peu à peu sa tranquillité d’antan. Mais cette nouvelle attaque d’hier vient rappeler aux autorités sécuritaires que le serpent n’est pas encore mort. Autant ne pas jeter le bâton.Force Multinationale mixte (FMM), armée camerounaise et comité de vigilance sont donc appelés à redoubler d’efforts et de vigilance.
Source: Jeune Afrique