Ce jeudi 21 février 2019 devait se tenir l’audience sur l’affaire Maurice Kamto ainsi qu’une centaine de militants du MRC (Mouvement pour la renaissance nationale) au tribunal militaire de Yaoundé. Le président du MRC devait prendre part avec ses militants à la procédure ouverte contre eux au tribunal militaire.
Mais l’ouverture de la procédure ayant coïncidé avec la rentrée judiciaire à la Cour suprême, les magistrats du tribunal militaire ont été contraints de reporter l’affaire au mardi 26 février 2019.
“Le juge n’a pas auditionné Maurice Kamto parce qu’il a décidé d’attendre que le tribunal statue sur la contestation de sa compétence que nous avons formulée”, a déclaré Me Christopher Ndong, l’un des avocats de l’opposant.
“Nous attendons la décision sur la compétence et notre client est à nouveau attendu mardi au parquet militaire” de Yaoundé, a-t-il ajouté, soulignant que la requête porte sur la compétence légale d’un parquet militaire à juger un civil.
Toutefois, Maurice Kamto et les autres membres du MRC ne sont toujours pas sortis de leurs cellules à la prison centrale de Yaoundé. C’est depuis le 13 février dernier qu’ils y ont été déférés en attendant la décision du Tribunal sur les faits qui leurs sont reprochés à savoir: « hostilité contre la patrie », « rébellion de groupe » , « insurrection », « incitation à la révolte », et« perturbation de la circulation des personnes et des biens ».
Suite à l’annonce du renvoi à mardi prochain du procès du Professeur Maurice Kamto et ses militants d’infortune, les dernières informations relatives à cette affaire qui anime la controverse politique au Cameroun présentent un développement sulfureux laisserait penser, selon plusieurs observateurs de la scène politique du Cameroun, à un plan pour parvenir à une condamnation orchestrée de Maurice Kamto.
D’après Paul Chouta du “TGV de l’Info” l’on pourrait assister à la mise à mort de Maurice Kamto sur fond de simulacre de procès, que les avocats, le commissaire du gouvernement, le magistrat instructeur et un greffier seront les seuls à prendre part à ce procès.
L’opposant âgé de 65 ans, ancien ministre, est arrivé deuxième à l’élection présidentielle d’octobre dernier, remportée par le président sortant, Paul Biya, 86 ans dont 36 au pouvoir.
M. Kamto a qualifié le scrutin de “hold-up électoral” et a plusieurs fois appelé à des marches de protestation interdites par le pouvoir.
Afrikmag