Vendredi 22 février, plusieurs dizaines de véhicules transportant des militaires tchadiens ont traversé la frontière en direction du Cameroun et du Nigeria pour aider à riposter à la montée en puissance de Boko Haram depuis quelques semaines.
Les habitants de Kousséri, la ville camerounaise qui fait face à la capitale tchadienne, ont applaudi le passage des militaires tchadiens qui ont franchi la frontière vendredi 22 février en fin de journée.
Un contingent de « plus de cinq cents » soldats est entré au Nigeria pour « prêter main-forte » à l’armée nigériane, a annoncé à l’Agence France-Presse le porte-parole de l’armée tchadienne, le colonel Azem Bermendoa Agouna.
La colonne tchadienne, qui fait partie du secteur deux de la Force multinationale conjointe chargée de la lutte contre Boko Haram, est redéployée pour appuyer les armées camerounaises et nigérianes face à la recrudescence des attaques des islamistes qui accumulent ces dernières semaines des victoires militaires. « Ils ont même réussi à récupérer des chars de combat », indique une source militaire.
La mission de la colonne tchadienne en appui des armées du Cameroun et du Nigeria sera de reconquérir le nord du Nigeria occupé à nouveau par Boko Haram depuis quelques semaines. L’objectif sera de libérer l’extrême-nord du Nigeria sur la bande allant de la frontière du Cameroun au Niger qui borde la rive ouest du lac Tchad.
RFI