Le gouvernement indien a annoncé, le 5 août, qu’il prévoyait de mettre fin à l’autonomie de la région séparatrice du Cachemire qui jouit d’un statut spécial depuis son intégration dans l’Union indienne, il y a 70 ans. A la place, il veut créer un territoire administratif dirigé directement depuis New Delhi. Cette réforme législative a déjà été adoptée à la Chambre haute et d’intenses débats sont en cours, ce 6 août, à la Chambre basse.
Le Cachemire est une des questions les plus sensiblesdans la politique indienne. Depuis 72 ans, tous les partis défendent la souveraineté de l’Inde sur ce territoire disputé. Et ceci, malgré une insurrection sanglante menée par les séparatistes depuis trente ans.
« Nous donnerons notre vie pour les récupérer »
Les nationalistes hindous du BJP, aujourd’hui au pouvoir, sont encore plus intransigeants sur cette question et le démontrent enimposant cette intégrationforcée du Cachemire dans l’Union indienne. Et ils veulent même aller plus loin, comme vient de le déclarer le ministre de l’Intérieur, Amit Shah, devant la Chambre basse : « Je veux bien que vous compreniez que, quand je parle du Jammu-et-Cachemire, j’y inclus le Cachemire occupé par le Pakistan, et l’Aksai Chin occupé par la Chine. Ces deux zones font partie de l’Inde. Et je peux vous dire que nous donnerons notre vie pour les récupérer. »
Trois guerres
L’Inde et le Pakistan réclament tous les deux le contrôle intégral du Cachemire. Ces deux nations se sont déjà menées trois guerres pour l’obtenir. Jusqu’à présent, cela n’a quasimement pas fait changer la frontière. Mais la militarisation de la région a entraîné des milliers de morts civils et radicalisé la jeunesse.
Source: Rfi