Michel Kafando dit avoir des regrets. Le Président du Conseil National de la Transition (CNT) au Burkina Faso, avoue qu’il regrette de n’avoir pas doté le pays d’une nouvelle Constitution. Il l’a fait savoir, au cours d’une adresse devant le Parlement burkinabé.
Michel Kafando exhorte la future classe dirigeante à doter le pays d’une nouvelle Constitution
Michel Kafando a, d’entrée de jeu, fait cette déclaration qui sonne comme un aveu : « Là où nous ressentons ensemble de l’inconfort, c’est de n’avoir pas pu passer à la Ve République car, me semble-t-il, une telle exigence s’imposait bel et bien comme une obligation incombant à la Transition. Faire des élections qui débouchent sur de nouvelles institutions suppose, en effet, que celles-ci aient pour socle une nouvelle République. »
Le Président du CNT a invité les vainqueurs de la future échéance électorale du 29 novembre prochain, à réparer cette imperfection : « Parmi les priorités du nouveau pouvoir, celle-ci devrait par conséquent figurer au premier rang. »
Michel Kafando a tenu à remercier les membres du Législatif burkinabé : « Nul ne peut ignorer le rôle éminent que vous avez joué, lors du plus ignoble attentat à la liberté du peuple burkinabè. Pendant les sept jours où la République a failli plonger dans le chaos et alors que l’Exécutif était embastillé, le Législatif a assuré, dans la clandestinité, la continuité et la légitimité. »
Rappelons que le CNT a été mis en place, après la chute du Président Blaise Compaoré, en octobre 2014. Le CNT a traversé par la suite, connu une période très mouvementée avec le coup d’Etat manqué du Général Gilbert Diendéré, en septembre dernier. Episode au cours duquel Michel Kafando et son Premier ministre Isaac Zida avaient été capturés par les putschistes.
Que pensez-vous de la déclaration de Michel Kafando devant le Parlement burkinabé ?
Source: afrique-sur7