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Burkina Faso : conférence internationale sur les mutilations génitales féminines à Ouagadougou

Une conférence internationale sur les mutilations génitales féminines (MGF), regroupant des représentants de 33 pays d’Afrique, d’Amérique et d’Europe, s’est ouverte lundi à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, sous l’égide de l’Union africaine (UA).

Placée sous le thème “Galvaniser les actions politiques en faveur de l’élimination des MGF”, cette rencontre à laquelle participent des épouses de chefs d’Etat devrait permettre d’atteindre l’éradication du fléau en 2030.

La ministre burkinabé en charge de la Femme et de la Famille, Laurence Ilboudo Marchal, a fait remarquer que la clandestinité, la baisse de l’âge des victimes et la pratique transfrontalière caractérisent, de nos jours, la pratique de l’excision.

Pour la ministre, le fléau reste une réalité dans le monde et surtout en Afrique où il concerne 29 pays.

“Qualifiées de problèmes actuels de droit, de santé publique, de dignité et de discrimination basée sur le sexe, les MGF pourraient concerner 68 millions de femmes et de filles d’ici à 2030 si rien n’est fait”, a-t-elle prévenu.

Selon elle, la conférence va galvaniser l’action internationale, régionale et nationale pour renforcer le vaste mouvement visant à mettre fin à cette pratique d’ici à 2030.

Pendant quatre jours, les participants venus de plusieurs pays vont également analyser les progrès réalisés par les Etats à travers des dispositions politiques, juridiques et institutionnelles ainsi que les efforts de changement des normes sociales sur la pratique.

La conférence, qui sera aussi consacrée aux questions pratiques, axera sa réflexion sur plusieurs résultats. Il s’agit entre autres d’une déclaration finale, d’un projet de feuille de route multisectoriel quinquennal pour atteindre zéro cas à l’horizon 2030 en Afrique et d’une campagne continentale pour atteindre l’élimination des MGF.

La conférence de Ouagadougou entend ainsi stimuler les politiques en faveur de l’accélération de l’élimination du fléau.

Le Premier ministre burkinabé, Paul Kaba Thiéba, a quant à lui affirmé que son gouvernement est fortement engagé dans la lutte pour l’éradication de l’excision d’ici à 2030, estimant que la lutte doit être collective pour être efficace.

Source: Agence de presse Xinhua

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