Plus de dix mille personnes ont manifesté samedi à Ouagadougou pour exprimer leur “soutien” aux forces de défense et de sécurité du Burkina Faso, confrontées à des attaques jihadistes meurtrières et récurrentes depuis 2015, a constaté un journaliste de l’AFP “Ensemble, luttons contre les forces du mal”, “Boutons les terroristes hors du Burkina”,
“Unis dans la diversité contre toute adversité”, ou encore “Un peuple, une armée, une victoire certaine”, pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants rassemblés au stade municipal Joseph Conombo.Munis de fanions, le poing en l’air, ils ont entonné l’hymne national en soutien aux forces de sécurité, puis observé une minute de silence en hommage aux victimes avant de reprendre en choeur
“La patrie ou la mort, nous vaincrons”.”Nous avons organisé ce grand rassemblement de sursaut patriotique pour qu’ensemble, unis, burkinabé sans distinction d’ethnie, de partis politiques, de religion, nous puissions soutenir nos forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme”, a lancé le président du comité d’organisation, Emmanuel Kaboré.
“Devant les attaques terroristes qui frappent tous les groupes religieux de notre pays, où des églises, des temples et des mosquées sont attaquées, l’heure d’un sursaut patriotique a sonné”, a estimé l’abbé Étienne Kaboré, représentant de la communauté catholique. Le Burkina Faso est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique.
Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l’est, ont fait près de 625 morts et occasionné près de 500.000 déplacés internes.
Sous équipé, mal entraînée et mal encadrée, l’armée, qui paie un lourd tribut aux jihadistes, s’est jusqu’ici montrée incapable d’enrayer le phénomène.En marge du rassemblement, trois pickups et une soixantaine de motocycles ont été remis aux forces de l’ordre, qui demeurent sous-équipées.
AFP