Elle a enregistré la présence d’autres membres du gouvernement, des directeurs généraux des établissements financiers, bancaires et des compagnies d’assurances, des représentants de l’agence UMOA-titres et des partenaires techniques et financiers. Au titre de l’année 2019, ce sont 520 milliards de F CFA, dont 135 milliards pour les Bons du Trésor et 385 milliards en Obligations du Trésor, qui sont mobilisés sur le marché.
Pour le ministre de l’Economie et des Finances, l’Etat du Mali, à l’instar des autres pays de la zone UEMOA, intervient sur le marché financier régional, pour lever des ressources pour le financement de son économie en vue de réaliser les infrastructures nécessaires pour son développement. Il saluera l’engagement des investisseurs lors des émissions du trésor public malien durant l’année 2018 qui ont été couronné de succès. «Malgré les difficultés du marché financier régional, la plupart des émissions de titres publics de notre pays a été réalisé avec succès, à des coûts acceptables grâce à votre forte implication.
C’est le lieu pour moi de vous remercier pour votre remarquable participation aux émissions de titres publics de 2018 » a-t-il déclaré. Si en 2018 le Trésor public a mobilisé un montant de 548 milliards FCFA, celui sollicité en 2019 est de 520 milliards FCFA dont 135 milliards de FCFA pour les Bons du Trésor et 385 milliards de FCFA en Obligations du Trésor.
Selon le calendrier, une émission sera effectuée tous les 15 jours, les mercredis, avec un montant nominal compris entre 15 et 20 milliards de FCFA. Ainsi, une obligation sera émise par appel public à l’épargne d’une maturité de 10 ans et deux adjurations ciblées seront faites à l’endroit des Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT).
Les émissions de titres publics, c’est-à-dire, les bons et obligations du Trésor, visent un double objectif qui est de mobiliser des ressources en vue d’assurer la couverture des besoins ponctuels de trésorerie de l’Etat et de financer des investissements nécessaires à la croissance et au développement économique.
Par ailleurs, en vue de renforcer la crédibilité de la politique budgétaire au Mali et la confiance des investisseurs, le ministre a annoncé le processus de notation du Mali auprès des agences de notations internationales.
«Cet exercice de transparence permettra non seulement de maintenir la confiance entre l’Etat et les acteurs du marché financier mais aussi de démontrer la volonté de transparence dont l’Etat du Mali s’est toujours prévalu à l’endroit des investisseurs. Les résultats de ces deux programmes de notation effectués par Bloomfield Investment au niveau régional et Moody’s Corporation pour la notation internationale seront communiqués dans les prochains jours » a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances.
Les projets à financer
Une fois mobilisés, ces bons et obligations du Trésor serviront à financer plusieurs projets de développement économique du pays. Il s’agit entre autres, du désenclavement extérieur du pays avec la construction et le bitumage de la bretelle Katelé-Kadiolo-Zégoua et l’aménagement de 10km de voirie, la construction de la section Yanfolila-Kalana-frontière Guinée.
Il y aura aussi la construction et le bitumage de la route de Kolondiéba-Zantiébougou-frontière Côté d’Ivoire et la réhabilitation de la route Bamako-Kayes-Kidira. Pour le désenclavement intérieur du pays, il est prévu l’aménagement en 2×2 voies du 3ième pont à la route nationale 6, la construction d’un échangeur et la réhabilitation de la section Tour d’Afrique, la construction de la route Kayes-Kéniéba.
Il y aura aussi la construction d’u 2ième pont de Kayes, la voie ceinture Ouest à Koulikoro, le tronçon Gouma-coura- Tombouctou. Quant au développement socio-économique, il y a le programme de construction de 50 milles logements sociaux, l’entretien et l’aménagement des infrastructures et la vulgarisation office du Niger avec le programme de développement de l’irrigation et l’étude et l’aménagement de Touassa. En outre, on verra la construction et équipements des hôpitaux avec les contrats plans Etat-Région. Cela pour le développement rural et le programme d’infrastructures économiques.
Dieudonné Tembely