Le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a organisé hier, jeudi 18 avril 2013, un atelier d’échanges avec les structures de contrôle de la bonne gestion des finances publiques. La rencontre tenue au Grand Hôtel et présidée par le Vérificateur Général Amadou Ousmane Touré doit permettre aux contrôleurs de l’orthodoxie financière de mieux se donner la main pour traquer la corruption endémique et la délinquance financière rampante.
Dans son discours d’ouverture de cet atelier, le Vérificateur Général, qui s’apprête à lancer ses troupes à l’assaut du Gouvernement dans sa gestion du marché de la 3ème licence de téléphonie mobile, s’est montré rassurant.
» Cet atelier est stratégique dans la mesure où il prouve la cohésion d’ensemble de la politique de notre pays face, d’une part, aux préoccupations de nos concitoyens qui ne comprennent pas toujours notre système de contrôle qu’ils qualifient d’hypertrophique et, d’autre part, à celles de nos partenaires techniques et financiers qui souhaitent plus de concertation entre nous, structures de contrôle « .
Pour Amadou Ousmane Touré, les produits du Bureau du Vérificateur Général auront plus d’effet lorsqu’ils bénéficieront de l’accompagnement de l’ensemble des partenaires stratégiques. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, les structures de contrôle se sont engagées dans un processus de partenariat, dont l’objectif essentiel est de fédérer les efforts de lutte contre la corruption, la délinquance financière et la mauvaise gestion.
Cet important atelier, a rappelé le Vérificateur en chef, s’inscrit dans le cadre juridique défini par l’article 23 de la Loi N° 2012-009 du 8 février 2012 abrogeant et remplaçant la Loi N° 03- 030 du 25 août 2003 instituant le Vérificateur Général. Cet article dispose : « le Vérificateur Général entretient des relations fonctionnelles avec les autres structures de contrôle administratif. Le Vérificateur Général peut, sous sa responsabilité, par voie de contrat, confier des missions de vérification aux structures de contrôle administratif… « . Cette possibilité n’exclut pas, a indiqué Amadou Ousmane Touré, la spécificité et la vocation de chacune de ces structures, même si toutes ont pour champ d’action le fonctionnement et la gestion administrative, financière et comptable des services et organismes publics.
Il faut préciser que quatre importantes communications ont meublé ce brainstorming des vérificateurs et contrôleurs. Les trois premières sont respectivement axées sur la Section des comptes de la Cour suprême, le Contrôle général des services publics et le Bureau du Vérificateur Général.
La dernière mais non moins importante communication, qui a été présentée par l’honorable Konimba Sidibé (expert comptable), porte sur la synergie d’action à construire ou à améliorer entre les structures de contrôle.
Bruno D SEGBEDJI