Le président de la Commission électorale nationale indépendante croit mordicus qu’il est impossible de tenir le premier tour de la présidentielle ce 28 juillet. Avant sa déclaration, Moussa Kodjo, rapporteur à la Ceni, soutenait que cette structure était satisfaite du bon déroulement des préparatifs. C’était lors de la réception des dernières cartes NINA.
En tout cas, l’un d’eux ment ou est au service d’un politicien. Et au vu du nombre de personnes ayant déposé leurs dossiers de candidature, le début de la distribution des cartes NINA à travers le pays, Diamoutani doit trouver mieux à dire. Lui qui fait comme si c’était hier qu’il a été informé de l’impossibilité de pouvoir faire voter tous les Maliens. Pour sa gouverne, les Maliens ont déjà voté sous la pluie, et même que pendant le mois de ramadan, en 1992. Et jusqu’à présent le taux de participation enregistré en 1992 reste le plus élevé de tous les scrutins organisés au Mali.
Le bélier en chef dans la course
Tiébilé Dramé est le candidat du Parena à l’élection présidentielle de 28 juillet. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse animée au siège de son parti, le Parena, dont le principal conférencier était Djiguiba Keïta alias PPR, secrétaire général. À en croire ce dernier, Tiébilé Dramé est à même de trouver une solution à la crise du nord. Il a ajouté que le bélier en chef dévoilera très bientôt son projet de société basé sur l’école, la santé et la situation dans le nord du Mali. Reste que le Parena est plus connu que son président car les scores du parti dépassent de loin ceux du président-candidat.
Cantonnement dans la ville
L’armée malienne n’est pas rentrée à Kidal, l’administration non plus. Le préfet de Kidal a été obligé de signer les formulaires de parrainage des candidats ici, à Bamako. Le blocage, selon nos sources, se situe au niveau du cantonnement des rebelles du MNLA et du HCUA qui, en plus de faire venir des gens de la Mauritanie et d’Algérie, ne souhaitent pas être cantonnés en dehors de la ville de Kidal. Ils demanderaient même le camp militaire ou rien. À cela, il faut ajouter les difficultés de trouver un emplacement pour les militaires de la Minusma, sans compter les forces maliennes. C’est ce qui rend difficile le retour de l’armée et de l’administration. Et même la distribution des cartes NINA dans la région de Kidal.
En route pour Kidal
Le premier convoi de vivres pour la région de Kidal est en route. Il est composé de 4 camions transportant 80 tonnes de riz, 5 tonnes de mil, 3 tonnes de lait, 5 tonnes de sucre et d’huile, du couscous et du thé. Tout ce lot a été remis au gouverneur de Kidal, colonel Adama Kamissoko, qui devrait prendre très prochainement la route pour Kidal. Ces vivres lui ont été remis par le ministre de l’Economie et de l’Action humanitaire, Mamadou Namory Traoré. Ce convoi qui a pris la route ne rentrera pas à Kidal, car l’armée malienne y est encore absente. C’est dire que les vivres vont attendre entre Mopti et Gao.
La jeunesse en conclave
Du 4 au 6 juillet les jeunes du Mali vont se retrouver à Ségou pour un grand forum national. Premier du genre, après le coup d’Etat du 22 mars 2012, le but de ces retrouvailles juvéniles est de réconcilier la jeunesse avec elle-même, pour qu’elle puisse jouer son rôle dans la réconciliation nationale. Pendant trois jours, plusieurs thématiques seront débattues, nous a expliqué Amadou Baba Mariko, président de la commission d’organisation de ce forum. C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le samedi dernier. Il en a profité pour demander aux organisations de la jeunesse à venir s’inscrire massivement.
Le candidat de l’Adéma épinglé par le Végal
Selon Maître Aliou Diarra, candidat à la candidature des Abeilles, Dramane Dembélé, candidat désigné de l’Adéma, serait impliqué dans une affaire de délinquance financière. Et c’est dans un rapport du Vérificateur général qui a été remis au président de la République par intérim. Selon Me Diarra, le candidat de l’Adéma est épinglé dans ce rapport pour fraude pour un montant de 6.397.148.132 de FCFA. Et d’ajouter : «Le bureau du Vérificateur a conclu son rapport en ces termes : dénonciation à la justice». Et, si en dépit de tout cela, les membres de la Commission bons offices l’ont désigné, il s’agit ni plus ni moins d’une trahison et d’une insulte envers le peuple malien, a expliqué Me Diarra. Nous y reviendrons.