Le général de division, Oumar Bikimo a été nommé chef d’État-Major adjoint de la force G5 Sahel (Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso et Mauritanie) depuis samedi dernier. Sa nomination a été confirmée par un décret du président Idriss Déby diffusé sur les ondes de la Radio Nationale Tchadienne. Promu à maintes reprises à des postes de responsabilité au ministère de la défense du Tchad, cette figure emblématique de l’armée tchadienne a été le commandant des Forces armées tchadiennes d’intervention au Mali, puis le chef d’État-major adjoint de la Mission des Nations unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA).
Il a également dirigé une opération des Forces armées tchadiennes d’Intervention au Mali (FATIM) qui a joué un rôle déterminant dans la libération du Nord de ce pays aux côtés des éléments de l’opération SERVAL de l’armée française.
Le général de division Oumar Bikimo devra s’atteler à relever le défi de la mobilisation de 5000 troupes pour lutter efficacement contre le terrorisme au Sahel et surtout assurer progressivement la relève des militaires de l’opération Barkhane dans la zone.
Lancé depuis 2017, la mise en place de la force du G5 est confronté au problème de financement. A travers cette nouvelle promotion de cet officier aguerri à la tête du G5 Sahel, la communauté internationale et la sous-région récompensent le Tchad pour les efforts et sacrifices consentis dans la contribution au retour d’une stabilité relative dans la sous-région au prix des pertes en vies humaines.
Le général de division Oumar Bikimo est réputé pour son intégrité morale et physique, qualifié de fin stratège par ses frères d’armes. Il a su mener avec finesse et succès ses différentes missions sur les théâtres d’opérations militaires, tant sur le plan national qu’à l’extérieur du Tchad.
L’une de ses opérations les plus remarquables est la supervision d’une importante opération de l’armée tchadienne. Au cours d’une patrouille, un détachement de l’armée a neutralisé des colonnes d’éléments du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) Algérien et a procédé à l’arrestation de leur leader Abdelaziz El Para, dans la région du Tibesti, en 1998. L’armée tchadienne s’était violemment accrochée à ces terroristes transfrontaliers lourdement armés et bien équipés.
Né en 1960 à Faya Largeau, originaire du Nord du Tchad, il s’est engagé le 10 mars 1978 dans les rangs de l’armée régulière. Le général de division Oumar Bikimo a suivi plusieurs formations militaires, dont la plupart aux États-Unis, ce qui lui a permis de décrocher plusieurs parchemins parmi lesquelles le diplôme du collège de commandement et d’État à Kansas aux USA (1993) et le diplôme de gestion des ressources humaines et matérielles aux États-Unis (1994).
Ce haut gradé de l’armée tchadienne qui a un parcours exceptionnellement remarquable a occupé de nombreux postes importants dans l’armée, à savoir la fonction de chef d’État-Major particulier du ministère de la défense (2001-2003), commandant du contingent de la force multinationale de la CEMAC en RCA et commandant de la FATIM le 17 janvier 2013.
Oumar Bikimo a décroché plusieurs distinctions militaires.
Source: alwihdainfo