Entre un honorable CNTien qui s’invente des fantasmes à la mesure de ses rêves brisés de député, offrant une formidable démonstration d’immaturité politique ; l’arnaque du siècle d’un syndicat signataire du Protocole d’accord relatif à la commercialisation de la viande bovine à Bamako et Kati qui alpague l’oseille des gens pour les priver après de barbaque ; et, un mega-show organisé dans la Venise malienne par des profito-situasionistes pour célébrer le Poissard national, difficile de ne pas voir un satané bazar de fourbi de trucs.
C’est le sujet de votre Bêtisier du jour.
Le syndrome CNTien de la restitutionnite
Nom d’un serpent à sonnettes ! L’honorable Assane SIDIBE s’invente des fantasmes à la mesure de ses rêves brisés de député. Il parle de ‘’DEVOIR DE RESTITUTION’’. Dans ce cas, l’éphémère député doit être atteint du syndrome de la restitutionnite. Parce que même si la transparence s’érige en vertu suprême, à ce qu’on sache, au CNT, il n’a que dalle comme mandat des Bledards de la Commune IV. Il a été désigné incognito et ses justifications poussives pour siéger au sein de l’organe législatif de la Transition ont été reçues comme un sujet de ‘’baroni’’. Ils se créent une réalité parallèle, un monde alternatif, à l’intérieur duquel tout devient possible. Pourtant, on scrutait avec impatience les signes d’un retour au réalisme.
Gaffeur professionnel, il titre son post sur le net comme dans une correspondance officielle, comme s’il était le Colonel Malick DIAW en personne ou l’Organe Conseil National de la Transition.
‘’DEVOIR DE RESTITUTION 004/CNT’’, a-t-il posté.
L’honorable dont la légitimité n’est pas encore remise en cause en Commune IV du District où il est passé haut la main, lors des dernières législatives, offre une formidable démonstration d’immaturité politique en massacrant l’intitulé de l’exercice du Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA, lors de la séance du lundi 2 août au Conseil National de la Transition.
‘’Projet de loi voté avec 102 voix pour, 2 contre et 9 abstentions’’, a-t-il écrit.
Mille milliards de mille sabords ! Il ne s’agissait pas d’un Projet de loi, mais d’une séance d’explication du Programme d’Action du Gouvernement (PAG). Il est vexatoire d’être qualifié de hurluberlu, mais il clair que cet honorable membre du CNT n’a pigé que dalle. Il ne sera pour autant pas conduit au gibet, parce qu’il n’a pas terminé son stage dans l’arène politique. Mais, la médiocrité n’est pas une excuse dans le Mali Kura. Donc, carton jaune. La prochaine fois, bien ouvrir ses feuilles de chou pour ne pas abrutir les lecteurs qui se délectent des bons news. Pour mémoire vous le document publié par Assane Sidibé :
« DEVOIR DE RESTITUTION 004/CNT:
Présentation du PAGT du PM Choguel K Maiga.
Mes questions adressées au PM:
1- Pouvez-vous nous fournir plus de détails sur l’utilisation de ces Milliards ?
2- Êtes-vous sûr de pouvoir tenir ces élections à date, c’est-à-dire le 27 février 2022 ?
3- Vous dites que les 2050 Milliards seront financés par le budget national et les partenaires financiers, avez-vous à ce jour pu mobiliser une partie ? Si oui à quelle hauteur et de qui ?
4- Si vous amputez ce financement sur le budget des ministères, comment ces derniers assureront leur fonctionnement régalien ?
5- Comptez-vous relire ou abroger les accords de défense avec la France comme indiquer par votre Ministre des AE ?
NB : Projet de loi voté avec 102 voix pour, 2 contre et 9 abstentions.
Honorable Assane Sidibe »
L’arnaque du siècle des bouchers
Voilà ! Une partie du bétail vient d’escalader l’enclos ! Pardon, il y a plutôt trahison dans les rangs des syndicats signataires du protocole d’accord relatif à la commercialisation de la viande bovine à Bamako et Kati. Bien sûr après avoir brouté le blé. Sacré imbroglio de bidules et de choses. Les hauts cris poussés depuis des mois par les grands prêtres du commerce et de la concurrence voyant leur catalogue mirifique rétrécir comme peau de chagrin sonnaient pourtant comme autant de nouvelles rassurantes. Eskey ! Maintenant une cabriole nous prive de barbaque. Traîtres, cyniques, menteurs, arnaqueurs, les qualificatifs ne manqueront pas.
C’est le lieu d’exprimer la compassion de la Nation aux DIARRA et avatar pour cette rupture momentanée de leur aliment préféré. La livraison reprendra après les bonnes mesures correctives qui seront prises, le mardi 10 août, au cours du conseil national des prix.
Bon, les bouchers-là aussi, les Bledards en ont par-dessus la tête d’agiter vos couteaux sur leurs têtes, parce que leur place, c’est à la gorge des bœufs. Dernier avertissement !
La couillonnade à la sauce citoyenne
Les cancaniers attitrés répandent des effluves fantasmagoriques : un show mémorable, ce samedi 7 août, à l’hôtel Campement de Mopti. L’invité d’honneur, la guest star est le Poissard national transformé en globe-trotter séducteur jusqu’à l’obséquiosité. Donc, on met la musique : ‘’on est coco, on est coco’’. Cocos alimentaires, cocos stratégiques, cocos philosophes, tous en piste. Pas de stress ! C’est le DJ Kansaye, le master bringue, roi du boucan qui est à la console pour monter les décibels. Entrée gratuite pour tous les danseurs, professionnels comme amateurs. Avertissement aux rabat-joie, aux sceptiques et aux blasés : le show avec strass et paillettes sera féérique. On va s’enjailler jusqu’à transe, sous les applaudissements des rentiers politiques et leur médiocrité subventionnée.
Blague et mauvaise rime à part. Il faut sortir du hobahoba. Le Poissard national a fait quoi même pour être citoyen d’honneur de la Commune urbaine de Mopti ? Il n’a laissé que des ponts et routes inachevés à Bamako. Il faudra beaucoup de milliers de tonnes de pardons pour que les banlieusards de Yirimadjo, Missabougou, Nyamana lui pardonnent pour les dommages causés.
Heureusement que la Transition excelle plus dans les réalisations que dans la filouterie.
A Mopti, la scène digne de Guignol pour un lifting politique rappelle les petites courtisaneries à deux balles qu’on croyait reléguées dans le bazar des superstitions.
Diantre ! Il faut résister aux sirènes populistes des fossoyeurs de la mémoire qui se prosternent avec une platitude de valet devant le Poissard national, espèce d’ovni politique qui défie toutes les lois de la République, avec comme seule fascination le fauteuil présidentiel, après son éjection fracassante du fauteuil primatorial et sa sortie de clandestinité. Après une brève apparition à Kati, il ne voulait pas prendre le risque d’une nouvelle capture à l’issue incertaine. Bon en cela, il ne s’inscrit que dans une tradition connue et reconnue.
Par contre, bonne chance aux profito-situasionistes organisateurs du méga-show de ce samedi ! Peut-être pourront-ils avoir quelques miettes à brouter. C’est hypothétique, parce que la seule réputation jamais prise à défaut chez le Poissard national est son quotient grigouterie au-dessus de la moyenne.
Source : Info-Matin