Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Bandiougou DANTE, président de la maison de la presse: ‘‘dans 5 ans, le danger pour notre pays, c’est la prolifération des médias’’

«Si rien n’est fait, cette prolifération représentera des conséquences plus graves » a déclaré le président de la Maison de la presse, Bandiougou DANTE, ce jeudi 16 juin 2022. C’était à l’occasion de l’ouverture des travaux de l’Assemblée générale du Groupement professionnel des Agences de communication et régies publicitaires (GPAC), au CNPM. Aujourd’hui le monde traverse une période difficile et beaucoup pense que la prolifération des armes légères représente un danger pour le l’humanité. Mais, pour le président de la Maison de la presse du Mali, le plus grand danger viendrait des médias, en tout cas pour notre pays.  «J’estime que pour notre pays, certainement dans 5 ans, le danger sera la prolifération des médias», a-t-il asséné.  Invité à prendre la parole au nom de son secteur, Bandiougou DANTE, n’a pas passé par 4 chemins pour inviter les autorités à assainir rapidement le secteur de la presse avant qu’il ne soit trop tard.

 

Voici son intervention

«Depuis déjà quelques années, la maison de la presse et le GPAC ont compris la nécessité de se mettre ensemble, pour servir ceux qui nous ont fait confiance pour nous hisser à la tête de nos organisations, mais aussi pour servir le pays.

Je pense que ce partenariat, dédicace, dynamique, déficiente, a été salué par le ministre lors de son passage dans l’émission Mali Kura Taasira le 16 mai dernier.

Le GPAC et la maison de la presse ont eu à entreprendre de grandes actions ensemble.

Je citerai entre autres, la complicité positive lors des élections de la HAC ; l’organisation des journées de la radio ; des journées mondiales de la liberté de la presse.

Le GPAC n’a jamais été absent aux côtés de la Maison de la presse et, la maison de la presse a toujours répondu présent chaque fois que besoin ait.

Aujourd’hui, nous reconnaissons que le GPAC a une solide expérience en matière de lobbying et de plaidoyer ; et la Maison de la presse vous accompagne dans ça.

La preuve, c’est que nous avons décidé de n’accorder, ni notre soutien moral, ni notre accompagnement aux organisations non n’agrées.

Mais les amis sont faits pour se dire la vérité, si nous vous accompagnons pour vous aider dans l’assainissement de votre secteur, nous ne pouvons pas comprendre certains de vos membres, au nom de la rechercher d’une prétendue audience aillent faire des prestations dans des médias non conventionnels. Cela n’est pas acceptable.

Aujourd’hui le monde traverse une période importante, et beaucoup pense que la prolifération des armes légères représente un danger pour le l’humanité.

Mais j’estime que pour notre pays, certainement dans 5 ans, le danger sera la prolifération des médias.

Si rien n’est fait, cette prolifération représentera des conséquences plus graves que les armes.

Raison pour laquelle, avec l’accompagnement du GPAC, de la maison de la presse et l’ensemble des acteurs des médias y compris les acteurs de la justice ; nous avons réussi aujourd’hui a déposé sur la table du gouvernement, six projets de textes, dont trois projets de loi et trois projets de décret.

Les projets de loi concernent, la loi sur la presse et les délits de presse ; la loi d’accès à l’information ; la loi sur l’audiovisuelle.

Les projets de décret, c’est le décret sur l’attribution de la carte de presse ; le décret sur l’indexation de l’aide publique de l’État aux médias au budget de l’État ; le décret c’est également le grand décret de la presse en ligne qu’il faut réglementer.

Tant que cela n’est pas fait, il y a des problèmes. Sidi (GPAC) a eu à le dire, que normalement une presse indépendante, responsable, libre, doit avoir comme sève nourricière les agences de communication. Et une agence de communication, si c’est un arbre, cet arbre a comme racine l’environnement des médias. Et cet environnement a besoin d’assainissement.

Donc pour que chacun puisse trouver son compte, il faut que les médias aussi réussissent leur assainissement comme le secteur de la publicité a réussi à le faire.

Nous avons besoin de la solide expérience du GPAC en matière de plaidoyer pour faire adopter ces textes.

Parler de vos compétences en communication n’est ni plus ni moins que ridicule.

Donc nous avons effectivement besoin de votre accompagnement. Si nous avons une amicale recommandation à faire par rapport à cette assemblée, c’est que le GPAC, avec le conseille nationale du patronat ; peuvent appuyer la maison de la presse sans oublier le département (communication) à avoir un répertoire des médias maliens».

PAR AMINA SISSOKO

Source : Info-Matin

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance