La salle de délibération de la mairie de Banamba a abrité les travaux d’un atelier d’échange de deux jours sur les audits sociaux des cantines scolaires à l’initiative de la SNV avec l’appui de la Fondation Bill et Melinda Gates dans le cadre de son projet « Procurement Governance for Home Grown School Feeding » (HGSF). L’atelier placé sous la présidence du directeur adjoint du Centre d’animation pédagogique de Banamba, Abdoulaye Boré, a été ouvert en présence du secrétaire général de la mairie de la commune rurale de Banamba, Mahamadou Sacko, du chef de département planification et communication au Centre national des cantines scolaires, Modibo Bah, de la conseillère à la SNV, Hapsatou Dème, et du consultant Boubacar Moussa Coulibaly.

La session a regroupé plus d’une trentaine de participants composés d’élus communaux, de membres des comités de gestion scolaire, du personnel communal, de directeurs d’école, de représentants du CAP, d’organisations paysannes et d’associations féminines. Ces participants sont venus des communes de Banamba, Boron, Madina-Sacko et Toubacoro, zones d’intervention de la SNV dans le cadre de la mise en œuvre de son projet.

Comment restituer la gestion des cantines scolaires aux communautés locales ? C’est pour trouver une réponse à cette question que la SNV Mali a initié cette rencontre à l’intention des acteurs de l’alimentation scolaire. L’idée est de contribuer à faire des cantines scolaires, un instrument de mobilisation des acteurs, en faveur de l’éducation pour tous.

En raison de l’intérêt de la rencontre, le représentant du maire de Banamba a invité les participants à y prendre part avec assiduité et détermination. Le responsable du Centre national des cantines scolaires a souligné la portée de la restitution de la gestion des cantines aux acteurs locaux, soulignant leur responsabilité dans la pérennité de l’expérience. En ouvrant les travaux, l’adjoint au DCAP a souligné l’importance de l’atelier et exhorté les participants à contribuer à sa réussite totale.

Au cours des deux jours d’échanges, plusieurs communications ont été faites sur la restitution publique, le profil d’un animateur de restitution publique des cantines scolaires, ses aptitudes et attitudes, la démarche de la restitution publique de gestion des cantines scolaires, les outils de gestion, les cas pratiques et la planification d’accompagnement.

Les différentes présentations permettront désormais aux acteurs locaux de citer et renseigner les principaux outils de gestion des cantines scolaires, d’expliquer la démarche de restitution publique de gestion de ces cantines et d’élaborer un calendrier indicatif pour la tenue des restitutions publiques de la gestion des cantines scolaires.

Les participants se sont familiarisés avec des outils de gestion comme le cadre pour le plan d’action et le cadre pour le bilan du plan d’action annuelle de l’année écoulée. Il y a aussi le cadre pour le budget prévisionnel (estimation des coûts, sources de financement et recettes prévisionnelles et centre de coût, montants et sources), le cadre d’enregistrement des recettes/approvisionnement de l’année scolaire et le cadre d’enregistrement des dépenses/sorties, le cadre pour la gestion des stocks de l’année scolaire en cours et l’outil 6 canevas pour le compte rendu des réunions de l’année en cours.

Les discussions durant les travaux ont démontré la mobilisation et l’engagement des acteurs concernés pour les audits sociaux de gestion des cantines scolaires. Désormais outillés pour exécuter leurs tâches quotidiennes, ils ont signifié aux partenaires leur gratitude pour ce soutien important.

Cette réaction n’a pas laissé indifférent le chef du département planification et communication du Centre national des cantines scolaires qui a salué la réussite de la formation et demandé aux participants de mettre en pratique les connaissances acquises.

Le projet « Procurement Governance for Home Grown School Feeding (HGSF) qui a démarré en 2012, est axé sur la connexion entre les agriculteurs locaux et l’approvisionnement des cantines ainsi que l’amélioration de la gouvernance à  ce niveau.

A. M. TRAORE