L’édition inaugurale a été remportée par l’équipe de Quinzambougou qui a battu 37-29 l’équipe de Badalabougou, samedi sur le terrain du palais de culture

La première édition du streetball de World Label s’est achevée samedi avec le sacre de l’équipe de Quinzambougou. En finale, les joueurs de la Commune II ont créé la sensation en dominant 37-29 l’équipe de Badalabougou. Comme il fallait s’y attendre après le succès enregistré lors des éliminatoires qui se sont étalées sur plus d’un mois, le minuscule terrain du Palis de la Culture a refusé du monde, samedi lors du bouquet final de la compétition.

Parmi les spectateurs figurait une belle brochette de personnalités dont la directrice marketing d’Orange Mali Anouk Bertucka et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra qui a tenu lui-même à présider la finale. «Cette initiative entre dans le cadre de la politique que nous comptons mettre en œuvre pour le développement de la jeunesse et du sport, dira le premier responsable du département de tutelle. C’est à travers ces genres de tournois que nous pouvons détecter les talents et promouvoir la discipline dans notre pays. Nous avons une grande richesse au Mali quand on sait que 60% de la population est jeune», ajoutera Me Mamadou Gaoussou Diarra.

Pour revenir à la finale qui a mis aux prises l’équipe de Quinzambougou et celle de Badalabougou, elle a donné lieu à une belle empoignade qui a tenu le public en haleine pendant plus d’une heure. Les deux meilleures équipes du tournoi ont fait honneur à leur statut en gratifiant les spectateurs d’un beau spectacle qui a finalement tourné à l’avantage des joueurs de la Commune II.

Sous la houlette d’un Moussa Koné qui a illuminé la finale par sa belle prestation, l’équipe de Quinzambougou a confirmé tout le bien qu’on pensait d’elle, s’imposant avec près de 10 points d’écart (37-29). Malgré donc le soutien indéfectible du public majoritairement acquis à la cause de Badalabougou, les joueurs de Quinzambougou n’ont pas tremblé. Ils ont produit le meilleur basket et c’est fort logiquement qu’ils dicteront leur loi devant leurs adversaires.

Quinzambougou devient ainsi le premier quartier du District à inscrire son nom au palmarès de la compétition et empoche au passage la coquette somme d’un million de F cfa, contre 250.000F pour le finaliste malheureux. Et cerise sur le gâteau pour les joueurs de la Commune II, Moussa Koné et Younoussa Maïga ont été désignés, respectivement Meilleur joueur et Meilleur marqueur du tournoi.

Le titre de Meilleur tireur est revenu au sociétaire de Korofina, Ousmane Diarra qui devance Moussa Guilavogui de N’Tomikorobougou. Quant au trophée de Meilleur Dunker, il a été décerné à Mohamed Maïga de Faso Kanu avec comme dauphin, Boubacar Sidibé sociétaire de l’équipe d’Hamdallaye.

Le coup d’envoi de cette première édition du streetball avait été donné le 5 octobre et 16 équipes issues des quartiers de Bamako avaient pris le départ. La compétition qui mêle sport et culture est destinée essentiellement aux jeunes et a pour objectif de rassembler et promouvoir les sportifs et les artistes.

$«L’engouement suscité par cette première édition a largement dépassé nos attentes. Les jeunes ont compris qu’au delà de l’enjeu sportif, l’initiative leur offre une formidable opportunité de se retrouver et de tisser des liens d’amitié», confiait l’un des promoteurs dès la deuxième journée du tournoi.

Les 16 équipes participantes ont été sélectionnées dans les quartiers de la capitale et toutes les six Communes du District étaient représentées. Le tournoi était ouvert à tous les joueurs de basket-ball, y compris les joueurs étrangers qui vivent au Mali ou qui évoluent dans le championnat malien. Les éliminatoires se disputaient tous les samedis au rythme de quatre matches par journée et étaient marquées par des prestations d’artistes et d’humoristes comme ATT junior et Petit Guimba.

Les acrobates et les marionnettistes faisaient également partie de la fête et mettaient à profit les pauses pour enflammer le public. «Notre ambition est de pérenniser la compétition, annonce l’un des promoteurs. Il n y a pas de raison de ne pas continuer et nous allons commencer dès maintenant à préparer la deuxième édition», ajoutera-t-il, avant de témoigner sa reconnaissance à tous les partenaires du tournoi, notamment l’ORTM, Orange Mali et PSI Mali. Vivement donc la deuxième édition !

S. B. TOUNKARA