La carte grise, selon le Petit Larousse, est comme une sorte de pièce d’identité. Elle reprend toutes les informations utiles du véhicule et de son propriétaire. On retrouve donc parmi ces informations le nom et l’adresse du propriétaire. Quant au permis de conduire, il s’agit, comme son nom l’indique, d’une une autorisation officielle pour conduire un engin avec les mêmes caractéristiques.
Le constat est que dans notre pays, nombre d’automobilistes ne sont pas règle vis-à-vis de ces deux documents essentiels pour être autorisé à circuler. Après une opération de contrôle menée il y a quelques semaines, les autorités chargées de la circulation routière sont allées hier à la traque des véhicules non en règle à Bamako.
L’opération concernait non seulement les véhicules qui n’ont pas de carte grise mais également les conducteurs ne possédant pas de permis de conduire. Il s’agissait aussi de vérifier si les documents administratifs liés au dédouanement du véhicule sont au complet. De fait, elle a impliqué plusieurs services : des agents de la direction nationale du Transport, des douanes et de la police nationale.
Dès 7 heures, ils ont de concert investi les carrefours dits stratégiques de la capitale : le rond-point de Banconi, celui du monument de l’éléphant, l’intersection au niveau du commissariat de police du IIIè Arrondissement, les carrefours du monument Cabral, de la Tour de l’Afrique, de Baco-Djicoroni, les environs du Palais de la culture, la montée du pont Fahd. La coordination de tout ce dispositif était assurée par la Compagnie de circulation routière (CCR).
Les équipes mixtes de contrôle semblaient fonctionner sans heurts. Elles délivraient une fiche de saisie pour les véhicules en infraction. Leurs conducteurs doivent présenter cette fiche à la Compagnie de la circulation routière, s’acquitter de l’amende correspondant à l’infraction, avant d’aller se mettre en règle au niveau de la direction régionale des Transports du District de Bamako.
En attendant, l’automobile est automatiquement immobilisée puis conduite à la fourrière. Déjà entre 9 et 10 heures, notre équipe de reportage a pu comptabiliser une trentaine de véhicules au niveau des différents postes visités.
Abdoul Karim Maïga de la direction nationale des transports a assuré que l’opération est surtout motivée par la nécessité de traquer les véhicules dont la carte grise et la plaque d’immatriculation ne correspondent pas au numéro de châssis. Son collègue Hassane Guindo, le chef de la division carte grise à la DNT, précise que ces derniers temps, beaucoup de propriétaires de véhicules ont fait des déclarations de vol de plaque d’immatriculation.
Comme dans toute opération de ce genre, les usagers ont différemment réagi à ce contrôle. Certains obtempéraient sans hésiter. D’autres tentaient de se défiler. Parfois, il a fallu que les motard prennent en chasse les récalcitrants pour les contraindre à s’arrêter.
L. ALMOULOUD
source : Essor