Ce 3 juin 2020, le directeur de l’information et des relations publiques des armées, le Colonel Major Diarran Koné, était face aux hommes de Médias. L’objectif : Apporter des éclairages sur la gestion des salaires des militaires.Ainsi, trois points étaient à l’ordre du jour, à savoir : la question de la pension des retraités, la bancarisation des salaires et l’affaire d’un marché de véhicules.
Accompagné du Colonel Major Abdoulaye Ntji Traoré, de la direction des finances et des matériels du ministère de la défense et des anciens combattants et du lieutenant colonel Mariam Sagara, directrice adjointe de la DIRPA, le Colonel Major Diarran Koné s’est entretenu pendant au moins 1heure de temps avec les journalistes. Un exercice qui, selon lui, vise à donner les vrais informations à la population et aux militaires sur les questions les concernant afin de maintenir le moral au top.
La bancarisation des salaires, un vrai défi !
C’est l’un des sujets qui coupe le sommeil à la hiérarchie militaire ces derniers temps. Si la bancarisation des salaires permettrait d’avoir une maîtrise sur la gestion et la sécurisation des soldes des militaires, rendre effective cette mesure dans certaines zones non couvertes par les banques reste un vrai défi. Selon le directeur de la DIRPA, les agents militaires sont d’accord et font l’unanimité autour de la bancarisation des salaires, mais la hiérarchie se trouvent actuellement préoccuper par sa mise en œuvre. «Les militaires sont d’accord sur la bancarisation de leurs salaires. Là-dessus, il n’y a pas de discutions, mais vous savez très bien qu’il n’y a pas de banque dans certaines zones de notre pays. Pourtant, il y a des militaires dans ces zones. Donc, comment faire pour donner les mêmes chances à ces agents? Ce sont des questions sur lesquelles les techniciens sont en train de travailler. Mais, il faut être sûr que la mise en œuvre commence dès ce mois de juin pour les officiers »,explique Diarran Koné.
Parlant des avantages du projet de bancarisation des salaires, le DG de la DIRPA estime qu’il est inestimable. «Les avantages de la bancarisation sont nombreux. Il y a d’abord la sécurisation des salaires, la maitrise des masses salariales, la réduction de la perturbation des opérations et du service, la possibilité de financement bancaire de projets du personnel FAMa (prêt), l’amélioration de la gestion comptable et financière du personnel des FAMa et la contribution à l’amélioration et au renforcement des capacités opérationnelles. La bancarisation est donc la bienvenue au sein des FAMa »,ajoute le Colonel Major.
La pension, une équation à résoudre !
La pension des retraités au sein des FAMa a fait beaucoup parler d’elle ces derniers temps et c’était d’ailleurs l’un des sujets mis sur la table par la direction de l’information et des relations publiques des armées du Mali, lors de ce point de presse.
Selon Diarran Koné, il n’y a aucune diminution sur les salaires. Toutefois, il a expliqué que ce n’est que l’application de la loi N° 2018-053 du 11 juillet 2018 portant code des pensions des fonctionnaires, des militaires et des parlementaires a institué un nouveau régime de pension au Mali. «L’ancien date de 1979 (Ordonnance N°79-7/CMLN du 18 janvier 1979). L’article 41 de la loi du 11 juillet 2018 suscitée précise que les militaires supportent une retenue pour pension égale à un pourcentage des sommes perçues au titre de l’ensemble de leurs rémunérations », a-t-il ajouté.
Diarran Koné a également précisé que cette nouvelle disposition apporte un élément nouveau. « Le prélèvement, notamment de la pension, porte sur l’ensemble des avoirs tels que le salaire brut, les primes et indemnités. Or, faut-il le préciser, seul le salaire était imposable. Le salaire brut est obtenu en multipliant l’indice de chacun par la valeur indiciaire »,a-t-il souligné.
En conclusion, le Colonel Major Diarran Koné estime qu’il n’y a aucune diminution sur les salaires. «C’est archi faux. C’est d’ailleurs une retraite dorée pour les FAMa qui se prépare pour ceux qui auront la chance d’aller à la retraite », estime t- il.
Sur le troisième et dernier point qui est le faux contrat et imitation de signature au ministère de la défense et des anciens combattants (MDAC), le directeur de la DIRPA souligne : « Beaucoup de salives coulent à propos de fausses factures à concurrence de 700 millions de FCFA portant sur une livraison prétendue de véhicules au MDAC. Là-dessus, les précisions ci-après sont nécessaires. Oui ! Il y a eu imitation de signature. Il s’agit d’un faux contrat. Oui ! le MDAC, par le truchement du Directeur des Finances et du Matériel, a porté plainte. Oui ! Le ministre a autorisé que le Directeur des Finances et du Matériel réponde à la justice. Mais, il y a lieu de rectifier que seul le DFM s’y est rendu, contrairement aux rumeurs qui font état de plusieurs autres cadres et personnel de la DFM/MDAC qui auraient été envoyés par le Ministre devant la justice. Toutefois, le département de la Défense et des Anciens Combattants est décidé à faire aboutir cette affaire de faux contrat. »
Le directeur de la DIRPA a conclu son point de presse en sollicitant le soutien indéfectible de toute la population malienne et surtout de la presse nationale aux Forces Armées et de Sécurité du Mali.
Amadou Kodio
Afrikinfos-Mali