On croyait le contentieux de la paternité du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) vidé, mais c’était sans compter avec la détermination de Baidy Dramé à ne pas lâcher prise. Dans un entretien accordé au journal «Tjikan», M. Dramé a réveillé les vieux démons et s’exprime es qualité président de ladite organisation. Cela, malgré les verdicts de la cour d’appel de Paris ainsi que des tribunaux de grande instance des Communes III et VI du district de Bamako.
La réaction de la CSDM ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué en date du 7 mai 223, son bureau national s’est dit surpris du contenu de ladite interview dans laquelle Baidy Dramé est revenu sur l’état de santé de l’organisation de la diaspora ainsi que sur ses rapports avec les autorités de la transition. Selon ledit communiqué, Baidy Dramé a été exclu de toutes ses instances du bureau de France pour escroquerie en bande organisée, manipulation des membres du bureau, atteinte à l’image du CSDM et au patrimoine du CSDM, abus de confiance, dépôt frauduleux du logo du CSDM à l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) en octobre 2018 et le blocage du fonctionnement régulier du bureau de France par son refus de convoquer les réunions. S’y ajoutent plusieurs décisions de justice, au Mali et en France, confirmant son exclusion du CSDM, poursuit le communiqué, en insistant par ailleurs sur sa condamnation par la Cour d’appel de Paris au paiement de 3000 euros au CSDM en plus du retrait de la qualité d’agir au nom du CSDM. Au fait, dans son verdict du 9 novembre 2022, ladite juridiction parisienne déclare «frauduleux le dépôt de dessin effectué à I’INPI par M. Baïdy Dramé le 31 octobre 2018 sous le n°20184909» et ordonne également le transfert du dessin déposé le 31 octobre 2018, sous le n°20184909, au profit du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM). Par la même occasion Baïdy Dramé est condamné aux dépens en première instance comme en appel, en vertu de l’article 700 du code de procédure civile.
Au Mali également, le Tribunal de Grande instance de la commune VI du district de Bamako a condamné à 2 ans prison ferme pour «défaut de qualité» le même Baïdy Dramé qui, pour dénonciation calomnieuse et injures par le biais d’un système informatique, a été condamné en août 2021 par le Tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako à autant d’années d’emprisonnement ans et au paiement d’une amende d’un (1) million de F CFA. Par conséquent, en déduit le communiqué du CSDM, en qualifiant son interview de «déni de justice», l’intéressé «n’a aucun droit d’agir ou de se faire passer pour un membre du CSDM».
Amidou Keita
Source : Le Témoin