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Avion présidentiel, équipements militaires : Mahamadou Camara écroué

L’ancien directeur de cabinet et ministre de l’ancien Président de la République IBK a été placé sous mandat de dépôt hier en fin de matinée. Il est arrêté dans le cadre de l’affaire dite de l’avion présidentiel et des équipements militaires.

                                              

La semaine dernière, des informations faisaient état d’un mandat d’amener émis par la Chambre d’accusation de la Cour suprême contre Mahamadou Camara, Amadou Kouma, Nouhoum Kouma et Soumaïla Diaby. Auquel mandat ils ne se seraient pas présentés.

Mais depuis hier, Mahamadou Camara, l’ancien directeur de cabinet à la présidence de la République et ancien ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies sous IBK a été inculpé de « faux en écriture, usage de faux et complicité d’atteinte aux biens publics par usage de faux et autres malversations et de complicité de favoritisme ». Cette accusation est relative à l’affaire de surfacturation présumée des matériels militaires, matériels d’habillements, de couchage, de campement et d’alimentation (HCCA), des véhicules et pièces de rechanges et d’aéronef en 2014.  Pour ces faits, il avait été écroué en mars 2020 avec Nouhoum Kouma, un proche d’Amadou Kouma. Un mois plus tard en avril, il a recouvré la liberté et la Chambre d’accusation de la Cour suprême avait annulé la procédure. Bien avant en 2018, le parquet du Pôle économique avait classé sans suite la même affaire.

Le dossier a été rouvert en 2019 par Mahamoudou Kassogué (l’actuel ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux) alors procureur de la République près le tribunal de la Commune III en charge du Pôle économique et financier. Celui-ci s’était basé sur la conclusion des enquêtes menées sur le rapport du Vérificateur général pour conforter sa thèse de « manquements graves à l’orthodoxie financière ». Des détournements de deniers publics ont été estimés à 9 350 120 750 F CFA et la surfacturation par « faux et usage de faux » pour un montant de 29 311 069 068 F CFA.

Les même charges qui avaient entaché les relations entre le Mali et le FMI, sont imputées à Sidi Mohamed Kagnassy (conseiller spécial d’IBK au moment des faits), Soumeylou Boubèye Maïga, ministre de la Défense et des Anciens combattants à l’époque des faits et ancien Premier ministre, Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’Economie et des Finances, Moustaph Ben Barka ancien ministre délégué à l’Investissement et de l’Initiative Privée (actuellement vice-président de la Boad) et Marc Gaffajoly.

Les ministres concernés avaient été ignorés par la procédure en cours. Leur dossier avait été transmis au procureur de la Cour suprême afin de saisir l’Assemblée nationale pour le compte de la Haute Cour de Justice selon les dispositions des articles 613 du code de procédure pénale et 125 de la loi portant composition, organisation et fonctionnement de la Haute Cour de Justice.

Soumeylou Boubèye Maïga et Mme Bouaré Fily Sissoko séjournent en prison depuis plus d’un mois.

Abdrahamane Dicko

Source: Mali Tribune

 

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