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Avec plus de 65 ans d’expérience dans le domaine de la migration : L’OIM fait son entrée dans le système des Nations unies

Après plus de 65 ans d’expérience dans le domaine de la migration à travers le monde au bénéfice des populations et des Etats de l’Organisation internationale pour les migrations au Mali, l’OIM vient de signer son entrée dans le système des Nations-Unies. Cette adhésion permettra de renfoncer les capacités pour faire face aux défis colossaux de la question de migration.

Bakary Doumbia representant OIM

La cérémonie de cette entrée de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est déroulée le mardi 20 septembre 2016, au grand hôtel, et a été couplée avec le Sommet des Grands mouvements des migrants et des refugiés. C’était en présence de plusieurs personnalités, notamment, le ministre de la Réconciliation nationale, Mohamed El Moctar ; le Chef de cabinet du Ministère des Maliens de l’extérieur, Moussa Alou Koné ; la Coordonnatrice résidente du système des Nations-Unies au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe et le Chef de Mission de l’OIM, Bakary Doumbia.

Dans son intervention, le Chef de Mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Bakary Doumbia, a rappelé que c’était lors du Sommet sur les Grands mouvements des refugiées et des migrants à New York que l’Organisation Internationale pour les migrations a officiellement rejoint la grande famille des Nations-Unies. Il annoncera que beaucoup pensaient que l’OIM était une Organisation des Nations-Unies et cela, à travers ses 65 ans de relations étroites qui étaient basées sur la confiance mutuelle. Pour lui, la signature de cet accord est donc une formalisation de relations déjà établie. Il saluera le leadership des Nations-Unies et les différentes agences sur le terrain qui ont fait des Nations-Unies la maison de 10’000 staff OIM répartis dans 500 bureaux à travers le monde. Avant de rassurer que l’OIM va toujours continuer à travailler avec les Etats membres, les Nations-Unies ainsi que tous les autres acteurs afin de relever les défis de la migration.

La Coordonnatrice résidente du système des Nations-Unies au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe, quant à elle, avouera que l’officialisation des liens entre les Nations-Unies et l’OIM était plus que jamais nécessaire. À l’en croire, cet accord formalise non seulement ce partenariat existant depuis la création de l’OIM, il y a de cela 65 ans, mais établit également un cadre de coopération encore plus étroit entre les deux organisations. Elle ajoutera que l’ONU reconnaît désormais l’OIM comme un acteur central dans le domaine de la mobilité humaine et des mouvements des populations, notamment dans la protection des migrants et des personnes déplacées dans les communautés touchées, la lutte contre la migration irrégulière, la lutte contre la traite des personnes, la réinstallation des réfugiés et des retournés volontaires et l’intégration de la migration au plan de développement des pays. Et de rappeler les différentes réalisations que l’OIM a eu à faire en étroite collaboration avec les Un au Nord du Mali.

Prenant la parole, le Chef de cabinet du Ministère des Maliens de l’extérieur, Moussa Alou Koné, a dressé la situation migratoire du Mali depuis nuit du temps, qui s’est avérée, à nos jours, dramatique et qui interpelle tous les acteurs. ‘’C’est pourquoi nous saluons les actions de l’OIM dans la gestion des migrations. Au-delà de la production des statistiques, nous reconnaissons à l’OIM son rôle d’assistance auprès des migrants dans la crise migratoire à travers le monde’’, a-t-il reconnu.

Avant d’indiquer que La Politique nationale de migration (Ponam) s’articule autour de deux volets essentiels : la gestion des migrations dans le cadre des normes internationales et la volonté de mettre en lien la migration et le développement. ‘’Faire de la migration un atout pour le développement de notre pays, un facteur de croissance et de réduction de la pauvreté, telle est l’ambition du Gouvernement’’, a-t-il révélé.

À retenir qu’en 2015, nous comptions plus de 65 millions de migrants forcés : des personnes réfugiées ou déplacées qui ont été obligées d’abandonner leurs maisons afin de fuir les conflits. Nombreux sont ceux aussi qui, pour des raisons de pauvreté, de manque d’emplois, de violations des droits de l’homme et de désastres naturels sont poussés à émigrer.

Seydou Karamoko KONE

Source: Le Flambeau

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