Depuis le mardi 18 août 2020, les militaires ont pris le pouvoir dans notre pays. Out IBK, son régime, ses proches, sa famille, et tout le système qu’il avait implanté et qui a visiblement plus qu’échoué !
Sans soutenir la prise du pouvoir par les armes (le démocrate et le républicain que nous sommes, nous ne le ferons jamais), nous tenons à clamer, ici, haut et fort, que cette rupture était le moindre mal pour notre pays. Il s’agit, maintenant, de gérer la suite avec beaucoup de réalisme et de responsabilité ; cessons, définitivement, de faire les autruches, même si nous sommes champions en la matière.
Nombreux sont les Maliens qui reconnaissent que «les jeunes sont de bonne foi». Les militaires de leur part ne cessent de demander à leurs autres compatriotes : «Faites-nous confiance !». L’heure est donc au travail, à l’honnêteté, à la franchise et à la loyauté.
Aux putschistes (car, c’est d’un putsch dont il s’agit), il faut tenir le langage de la vérité, que la vérité ! Ceux qui arpentent les collines de Kati doivent avoir le courage de dire aux jeunes qu’il serait, extrêmement difficile, de faire accepter, désormais, au reste du monde, une transition strictement militaire. Ils n’en ont même pas besoin pour mener à bien leur mission.
Point besoin de porter le Kaki pour «nettoyer les écuries d’Augias», tel qu’il faut, obligatoirement, dans notre pays. Il faut, sans démagogie, expliquer au CNSP qu’ils n’ont nul besoin de s’accrocher à des postes ; mais, qu’ils doivent être intransigeants sur la mise en place d’institutions fortes. Les hommes ne représentent rien.
Makan Koné
Source : Nouvelle Libération