Lettre ouverte en ligne adressée à son Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, à son Représentant au Mali, au Président Français, au Président du Mali, au Premier Ministre du Mali, au Président de l’assemblée nationale du Mali, au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, au CSA (Comité de Suivi de l’Accord), au Ministre de la réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion sociale, au Ministre de l’administration territoriale et décentralisation, au Ministre de la défense, au Ministre de la sécurité et de la protection civile, au CNCA, aux partis politiques, aux groupes armés et d’autodéfense, aux régions incluant le district de Bamako et aux communes du Mali, aux notabilités de Bamako, du Mali et aux religieux du Mali, à tous les Maliens, à tous les Partenaires (ONU/MINUSMA, BARKHANE, OIF, …), au G5 Sahel, à l’EUTM et aux médias.
Au Mali, un lourd tribut est payé par les citoyens, les forces amies (Minusma, Barkhane et G5 Sahel) du fait de l’inaction, de la désorganisation et du manque apparent de vigilance collective en plus de la nécessaire vigilance au niveau de chaque composante, de proactivité (anticipation), et de la faiblesse de la synergie (insuffisances de communication, synchronisation et collaboration) entre les composantesd’un front sécuritaire uni, proactif et inclusif sensé intégrer ces forces et les citoyens.
J’ai proposé, à plusieurs reprises, sous forme de lettres ouvertes en ligne adressées à l’ONU/Minusma, au Président Malien, aux Maliens et aux Partenaires, de 2017 à ma dernière proposition, le 23 février 2019, de créer et/ou impulser un tel front Sécuritaire, Uni, Proactif et Inclusif à travers, entre autres, une coopération et une synchronisation intelligentes entre les forces de défense et sécurité du Mali et leurs partenaires mais aussi la collaboration avec les citoyens.
Un tel front sécuritaire a, en partie, fait ses preuves par la tenue des élections présidentielles Maliennes en 2018 même s’il n’avait été mis en œuvre que partiellement.
Pour l’Efficacité et pour Sécuriser et Stabiliser le Mali : Vigilance, Proactivité et Synergie doivent être exigées pour les citoyens et pour toutes les FORCES, comme les FAMAs, la MINUSMA, BARKHANE, le G5 SAHEL et EUTM, contribuant à la lutte contre le terrorisme, la guerre asymétrique et l’insécurité.
Nous ne pouvons rester indifférents, entre autres, au dégâts, aux blessés et aux massacres sauvages par des terroristes, des vingt-trois (23) militaires Maliens du camp militaire de Dioura (cercle de Tanenkou, région de Mopti), le 17 mars 2019, des trente-sept (37) civils de Koulogon (cercle de Bankass, région de Mopti), le 01 janvier 2019 , des onze (11) militaires casques bleus Tchadiens du camp Minusma d’Aguelhoc, le 20 janvier 2019, aux blessés de Barkhane, suite à l’attaque complexe combinant une explosion d’un véhicule piégé suivie d’une fusillade, par un groupe armé terroriste, à Abakar, au sud de Ménaka, à la frontière entre le Mali et le Niger, le 11 mars 2019, des neufs (9) militaires du bataillon Malien du G5 Sahel à Boulkessi (région de Mopti), le 01 mars 2019, lorsqu’un véhicule du G5 Sahel a sauté sur un engin explosif improvisé au nord-est de Koro, ….
Nous n’oublions pas, entre autres, le carnage de la centaine des participants du camp MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) de GAO, le 17 Janvier 2017 ainsi que les trois morts (deux militaires et un civil) et les dégâts liés à l’attaque terroriste du QG du G5 Sahel à Sevaré (Mopti), le 29 aout 2018.
Nous présentons nos condoléances à toutes les familles endeuillées par tous ces massacres, au Mali et à tous nos Partenaires ET nous souhaitons (a) un prompt rétablissement aux blessés induits qui ne sont toujours pas rétablis et (b) leur prise en charge idoine.
Au Mali, ces massacres sauvages, incluant ceux des vingt-trois (23) militaires des FAMAs (Forces Armées Maliennes), sont vécus, comme l’effet d’un séisme continu (ininterrompu), par l’opinion nationale qui s’inquiète de la poursuite de l’hécatombe nationale symbolisée par le nombre impressionnant de morts (civils et militaires) qui ne décroit pas malgré la présence au Mali de plusieurs forces étrangères amies telles que la Minusma, Barkhane et le G5 Sahel.
Pourquoi cette hécatombe nationale, induisant un lourd tribut aux citoyens, aux forces de défense et sécurité du Mali et aux forces partenaires (Minusma, Barkhane, G5 Sahel, EUTM), et comment la faire disparaitre ?
- Les inquiétudes et désolations devant les carnages induits par les attaques terroristes et l’exigence que TOUS les acteurs assument leurs engagements et les responsabilités requises
Au Mali, c’est l’inquiétude et la désolation devant le carnage induit par ces attaques terroristes, en particulier celle de Dioura (cercle de Tenenkou, Région de Mopti).
Plusieurs questions se posent et s’imposent :
Où est passé le front sécuritaire uni proactif et inclusif devant être né de la synergie entre les forces en présence au Mali ?
Où est passée ma proposition d’un tel front sécuritaire uni proactif et inclusif ?
Où sont passés les services de renseignements de ces forces en présence au Mali ?
N’y a-t-il pas un service des renseignements commun à certaines de ces forces à travers un système d’intelligence collective (voir le détail dans la proposition de ce front sécuritaire) ?
Le Président Malien IBK tout comme le Chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, pointent du doigt, entre autres, le manque de vigilance des FAMAs comme pouvant expliquer le fait que les terroristes les aient surpris et aient pu entrer dans le camp de Dioura.
C’est probable mais il est important de ne pas occulter les autres forces en présence au Mali car la responsabilité, de la SECURISATION ET DE la STABILISATION DU MALI, est partagée ou doit l’être même s’il y a ou doit y avoir des niveaux différents de responsabilité de ces forces.
Les terroristes sont venus d’ailleurs, pourquoi aucune de ces forces en présence ne les a vus ?
La communication, la coopération et la synergie entre ces forces existent-elles vraiment ?
Compte-tenu de cette hécatombe, nos yeux sont tournés vers :
(1) la hiérarchie des forces de défense et sécurité du Mali pour n’avoir pas fait ce qu’il faut en cherchant à répondre aux questions précédentes pour influer sur la sécurisation et la protection des troupes ainsi que des personnes et de leurs biens ET
(2) les autres forces (Minusma, Barkhane, G5 Sahel, EUTM) et les forces de défense et sécurité du Mali pour n’avoir pas constitué complètement ce front sécuritaire uni proactif et inclusif ET/OU pour n’avoir rien vu venir malgré l’interconnexion et la synergie entre ces forces ET/OU pour n’avoir pas été vigilantes.
Nous leur demandons d’assumer leurs engagements et leurs responsabilités.
Du côté du Mali, le Président IBK doit prendre ses responsabilités en joignant des actes précis à son intervention suite à l’attaque terroriste de Dioura.
La responsabilité de sécurisation et de stabilisation du Mali étant partagée, soyons vigilants au niveau de chaque composante (chaque force) du front sécuritaire uni proactif et inclusif et agissons à travers une synergie et une synchronisation intelligentes entre les forces en présence pour qu’il n’y ait plus de faille sécuritaire ou pour les minimiser afin de sécuriser et de stabiliser durablement le Mali.
Tous les acteurs, pas seulement les parties prenantes à l’accord de paix, y compris ceux des forces en présence au Mali, doivent assumer leurs engagements pour la stabilisation et la sécurisation du Mali et leurs responsabilités car elles impactent à travers, entre autres, les aspects sécuritaire, stabilisation, institutionnels, paix, développement et réconciliation, sur le pacte pour la paix au Mali pour une mise en œuvre diligente, intégrale et inclusive de l’accord de paix.
Sans sécurité, il ne peut pas y avoir de paix ni de développement ni quoi que ce soit.
Pour le Mali et le bien-être des Maliens, respectons TOUS, les parties prenantes et tous les acteurs y compris les forces partenaires, nos engagements (de sécurisation, de stabilisation, …, dont les engagements financiers pour les partenaires) et nos responsabilités en conformité avec le pacte pour la paix et l’accord de paix.
- Brigades d’unités spéciales contre le terrorisme
Les brigades d’unités spéciales contre le terrorisme constituent une excellente idée pour la sécurisation des régions du nord du Mali et du centre en attendant la création des forces de défense et sécurité reconstituées.
L’accord de paix invite à la création d’unités anti-terroristes, ce qui n’est pas en contradiction avec les forces de défense et sécurité reconstituées.
Dans la proposition de ce front sécuritaire uni proactif et inclusif, j’avais dit que les mouvements armés et d’auto-défense Maliens pourront participer, une fois qu’ils auront été enregistrés et intégrés, à travers les critères, au processus réintégration/réinsertion dans les forces de défense et sécurité du Mali du DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion), à la sécurisation de ces régions du nord et du centre du mali.
Les brigades d’unités spéciales contre le terrorisme sont une excellente matérialisation de ce fait.
La CMA qui refuse d’y adhérer doit changer de position et être en conformité avec l’application du pacte pour la paix et de l’accord de paix.
- Un cas qui a sauvé des vies en évitant une catastrophe : Réaction de la défense des FAMAs et de la protection EUTM devant l’attaque de Koulikoro
Ma lettre ouverte en ligne publiée, le 23/24 février 2019, sur plusieurs médias, a fait un diagnostic pointant du doigt quelques problèmes liés au terrorisme et à l’insécurité au Mali, a indiqué que la proactivité des forces en présence au Mali et la synergie (communication, synchronisation et coordination) entre elles sont indispensables pour la sécurisation et la stabilisation du Mali et a proposé la solution idoine, contre le terrorisme et l’insécurité généralisée, qui est la création et/ou l’impulsion d’un tel front sécuritaire uni proactif et inclusif, voir à l’adresse ci-dessous :
Au Mali, seul un FRONT Sécuritaire Uni PROACTIF et INCLUSIF sera efficace contre le terrorisme et l’Insécurité Généralisée
Comme une prémonition, j’avais posté la lettre ouverte précédente quelques heures avant l’attaque terroriste du camp militaire de Koulikoro, qui s’était déroulée le 24 février 2019 très tôt.
A défaut d’une réelle anticipation par des actions dissuasives empêchant, par exemple, aux terroristes de s’approcher du poste de contrôle, comme je le proposais dans cette lettre ouverte, la défense des FAMAs a quand même anticipé en tenant compte du comportement des terroristes en ayant agi ou réagi à temps, en synergie avec la protection EUTM, pour déséquilibrer, par ses tirs, la voiture contenant les explosifs lorsqu’elle a ouvert le feu sur un poste de contrôle à l’extérieur de la ville.
C’est ainsi que cette dernière (voiture contenant les explosifs) a explosé ou s’est faite explosée juste avant le camp de Koulikoro évitant une catastrophe qui pourrait être très grave compte-tenu du nombre d’occupants de ce camp abritant une mission européenne de formation de l’armée Malienne (EUTM), une base militaire Malienne et des écoles Maliennes de formation d’officiers et de sous-officiers.
Félicitations à la défense des FAMAs du poste de Koulikoro pour avoir repoussée l’attaque terroriste à travers l’anticipation et le geste sauveteur accompli en liaison, d’après le Tweet de l’EUTM du 24 février 2019 à 05H du matin, avec la force de protection EUTM car d’après l’EUTM, cette dernière a contribué, avec la défense des FAMAs, à repousser cette attaque terroriste. Cette force de protection EUTM doit être, par conséquent, remerciée.
- Conclusion
La responsabilité de sécurisation et de stabilisation du Mali étant partagée, soyons vigilants au niveau de chaque composante (chaque force) du front sécuritaire uni proactif et inclusif et agissons à travers une synergie et une synchronisation intelligentes entre les forces en présence pour qu’il n’y ait plus de faille sécuritaire ou pour les minimiser afin de sécuriser et de stabiliser durablement le Mali.
Tous les acteurs, pas seulement les parties prenantes à l’accord de paix, y compris ceux des forces en présence au Mali, doivent assumer leurs engagements pour la stabilisation et la sécurisation du Mali et leurs responsabilités car elles impactent à travers, entre autres, les aspects sécuritaire, stabilisation, institutionnels, paix, développement et réconciliation, sur le pacte pour la paix au Mali pour une mise en œuvre diligente, intégrale et inclusive de l’accord de paix.
Sans sécurité, il ne peut pas y avoir de paix ni de développement ni quoi que ce soit.
Pour le Mali et le bien-être des Maliens, respectons TOUS, les parties prenantes et tous les acteurs y compris les forces partenaires, nos engagements (de sécurisation, de stabilisation, …, dont les engagements financiers pour les partenaires) et nos responsabilités en conformité avec le pacte pour la paix et l’accord de paix.
Tirons des leçons de ce qui nous était arrivé ou de ce qui nous arrive pour être plus efficaces dans la sécurisation et la stabilisation du Mali en étant vigilants, en communiquant ensemble, en créant des synergies et synchronisations intelligentes entre les différentes forces en présence ET en nous rassemblant autour du front sécuritaire uni proactif et inclusif, que je propose de nouveau car n’ayant jamais été mis en œuvre complètement, afin :
(1) d’éliminer cette hécatombe nationale,
(2) de sécuriser et stabiliser durablement le Mali,
(3) de permettre un développement durable résilient du Mali et
(4) d’impulser la survivabilité du Mali.
- Mon contact
Dr Anasser Ag Rhissa
Expert TIC, Gouvernance, sécurité et Développement Durable
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
TEL au Mali : 00223 78 73 14 61