Longtemps attendus, une fois reportés et finalement tenus ce samedi à travers toutes les capitales régionales du pays et dans le district de Bamako. Il s’agit des ateliers de validation des termes de référence des concertations nationales sur la transition. Celles qui se tiendront du 10 au 12 septembre.
A Bamako, tous les projecteurs étaient braqués sur le Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Là où se tenait l’atelier concernant la capitale du pays.
A 8 h 00 déjà, il n’y avait plus de place dans le parking auto-moto de la devanture de CICB. Les délégués des différentes organisations invitées, ne se sont pas fait prier pour prendre d’assaut à la bonne heure le CICB. L’évènement a vite pris les allures d’une grande cérémonie, dont la vedette n’était autre que le CNSP (Conseil National pour le Salut du Peupla). Ainsi, on pouvait voir des jeunes sur tout le long de l’entrée principal du Centre avec des pancartes illustrant la photo du président du CNSP, le Colonel Assimi Goïta. L’autre fait marquant a été la présence massive des hommes de média, accrédités quelques heures seulement avant les travaux.
La cérémonie proprement dite a débuté par le mot de bienvenue de Mme le maire de la CIII, Mme Djiré Mariam Diallo. Elle dira que ces échanges permettront de préparer les assisses nationales pour mettre en place les organes de la Transition politique. Donc, une fierté bien légitime pour sa commune d’accueillir les participants à ces assises d’une portée historique.
Dans son discours d’ouverture, le président de la séance, vice-président du CNSP, le Colonel Malick Diaw a indiqué que depuis le 18 aout dernier, le Mali entame une nouvelle ère de son histoire. Selon lui cette journée de réflexion permettra une large appropriation par les Maliens des termes de référence relatifs à l’organisation de la concertation nationale qui se tiendra du 10 au 12 septembre 2020.
L’occasion pour lui d’affirmer que l’agenda du CNSP est clair et précis. Il s’agit de contribuer à la reconstruction du Mali à travers l’alternative de la poursuite du processus démocratique. Tout en déclarant que les contributions des participants seront déterminantes dans la dynamique enclenchée par le peuple malien vers une refondation de notre nation, il dira que les recommandations des travaux sont des gages d’une bonne tenue de la concertation nationale. « Le temps presse, il faut aller vite mais sûrement » souligne-t-il.
Le Colonel Diaw, toujours dans son allocution, a rappelé aux participants que cette étape de validation des termes de référence constitue la phase de pose des jalons pour le devenir de notre pays. Selon lui, cette phase doit prendre en compte tous les détails relatifs à la bonne tenue de la concertation nationale des 10 et 12 septembre prochain.
Après cette allocution d’ouverture, il a été procédé à la constitution des groupes thématiques afin de permettre aux différents participants à faire des propositions concrètes pour renforcer les termes de référence de la prochaine concertation nationale. Laquelle dégagera les modalités pratiques d’une transition inclusive, consensuelle et apaisée. Cela à travers d’une part de la mise en œuvre des grands axes de sa feuille de route et d’autre part de définir son architecture, ses organes et surtout la charte devant la régir.
Les délégués à cet atelier de validation des TDR de la concertation nationale de Bamako ont fait des propositions, formulé des recommandations et adressé des motions de remerciement.
A signaler que la synthèse de l’ensemble des rapports des cinq groupes de travail de Bamako, sera versée dans un document regroupant les rapports de tous les ateliers régionaux, pour être proposé aux participants à la concertation nationale des 10, 11 et 12 septembre 2020 au CICB.
Sans doute, ces ateliers ont permis aux différentes forces vives de la nation d’apporter leur pierre à l’édifice du nouveau Mali, dont le principal maçon au pied du mur est le CNSP.
Par Fatoumata Coulibaly