Au Mali, le camp de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et celui de la force française Barkhane, à Tombouctou, ont été la cible d’une attaque « sans précédent » en plein après-midi du samedi 14 avril. Un casque bleu a été tué. Au moins deux autres sont blessés. Sept militaires français ont également été blessés et pris en charge médicalement, confirme l’état-major français qui précise par ailleurs que quinze assaillants ont été tués.
L’assaut a été lancé en plein jour, à 14 heures, heure locale. Tout comme la Minusma, Barkhane parle ce dimanche d’une attaque « complexe, sans précédent ». Les assaillants ont tout d’abord tiré des roquettes contre le camp de Minusma et de Barkhane. Ils ont ensuite lancé plusieurs véhicules piégés, des véhicules-suicide, à des points différents du camp. Barkhane ne précise pas combien. Les procédés utilisés sont également inédits puisque les assaillants ont utilisé au moins un véhicule estampillé UN. Le ministère malien de la Sécurité affirme qu’un autre véhicule portait les couleurs des Forces armées maliennes. Certains assaillants portaient également des casques bleus. Une attaque sans précédent enfin par sa durée. Du premier au dernier, les échanges de tirs ont duré plus de quatre heures. « Les assaillants étaient organisés et déterminés. Ils ont tenu. Ils n’ont pas fui le combat », explique le porte-parole de l’opération française. « Malgré tout, notre système de défense a fonctionné » Du côté de la Minusma tout comme du côté français, on estime toutefois que l’attaque a été mise en échec. « Malgré tout, notre système de défense a fonctionné », estime une source de la Minusma. Vu l’ampleur de l’attaque, « le bilan aurait pu être plus lourd », ajoute-t-on du côté de Barkhane. Un avis partagé par Amadou Koïta, porte-parole du gouvernement malien, qui « salue l’engagement des forces françaises et de la Minusma pour leur réaction rapide, qui a permis de neutraliser ces forces terroristes ». Au nom de son gouvernement, le porte-parole « condamne avec la dernière rigueur » l’attaque et l’assure : le Mali « reste engagé dans la lutte contre le terrorisme ». Amadou Koïta refuse en revanche de parler d’une aggravation de la situation sécuritaire du pays. Il affirme que Bamako « est en train de reconstruire l’armée malienne, qui monte en puissance » et que le gouvernement « fait de son mieux ». Dans un tweet, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré déplore la mort du casque bleu, un caporal burkinabè. C’est une attaque violente, organisée, avec différents moyens, une sorte de combinaison entre les tirs de mortier, des véhicules piégés et des assaillants armés et équipés –
rfi