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Arts plastiques : Boubacar Maïga et Fanta Bangoura expose l’ « Enfance et maux »

Le samedi 21 avril 2018, la salle d’exposition du Centre Anw-ko’Art a refusé du monde. Le couple d’artistes plasticiens Boubacar Maïga et Fanta Bangoura y ont exposé leurs œuvres récentes sous la thématique : « Enfance et Maux ».

« Enfance et maux », la thématique de l’exposition a été abordée par les deux artistes, dans deux styles et deux approches différentes. Boubacar Maïga, plus subtile, a utilisé la technique des figures géométriques pour exposer la souffrance des enfants nés de couples séparés. Fanta Bangoura, qui a volontairement choisi de ce guérir pas la pratique de son art, n’est pas passée par quatre chemins pour tremper son pinceau dans la douleur d’une enfance qui n’a pas eu la chance de vivre avec ses deux parents unis. 

Boubacar Maïga s’est volontairement installé dans l’abstrait, selon lui pour atténuer les chocs que pourraient dégager les images expressives de Fanta Bangoura. C’est dans une prouesse matérialisée par une complicité exceptionnelle que Boubacar Maïga et Fanta Bangoura, ont travaillé et on fait cette exposition.

Dans son œuvre « la famille reconstituée », la jeune artiste s’inspire de la nature. Elle expose un arbre particulier, où transparaît la figure triste d’une petite fille, avec des cheveux en désordre symbolisés par les feuilles. Les racines et le tronc, sont la marâtre qui lui fait subir toute une misère. « La souffrance » est une œuvre où l’ombre est deux fois plus grosse que l’image d’une petite cloitrée. « Le bout du tunnel », comme pour dire que quelque soit la souffrance, un jour l’on doit espérer se libérer. « La fragilité », comme la flamme d’une bougie, un enfant reste fragile et doit se battre pour ne pas s’éteindre.

« Dans, cette série de tableaux, je parle un de ma vie. Je suis de ces enfants qui n’ont pas eu la chance de vivre avec leur père et mère, sous le même toi. Et, je me suis servi de mon art pour me donner de l’espoir », a-t-elle indiqué.

Pour sa part, Boubacar Maïga, dans un mélange de figures géométriques, a réalisé des toiles bien colorées. De la « famille » ou l’hommage à la grande famille, à l’œuvre intitulée « enfance fragile » où du Biberon, l’on peut facilement passer à la drogue pour se garantir l’emprisonnement ou la mort, en passant par « les premiers pas » où l’on apprend à marcher, « l’espoir » qu’à tout enfant qui souffre de voir dieu venir à son secours et « tel père, tel fils » pour dénoncer les parents qui veulent à tout prix que leurs enfants soient ce qu’ils veulent, sont autant de tableaux présentés par Boubacar Maïga.

Assane Koné

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