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Armée de terre : les sentinelles des Alpes repartent en mission en Afrique

Le 4e régiment de Chasseurs – qui participe toujours à l’opération Sentinelle dans le cadre de la lutte antiterroriste en France – s’apprête également à être déployé en Afrique

Sentinelle et Barkhane. Deux opérations militaires qui visent à lutter contre la menace terroriste et les groupes armés. Lancée après les attentats de janvier 2015 en France, la première se déroule sur le territoire national. La seconde à plusieurs milliers de kilomètres de Paris depuis 2014, dans l’Afrique subsaharienne.

Le 4e régiment de Chasseurs, basé à Gap, (régiment de cavalerie blindée de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne – BIM) participe régulièrement à ces deux opérations. Dans le cadre de l’opération Sentinelle, l’ensemble du régiment a connu un important déploiement, en hiver et au printemps dernier, au nord-est de Paris. “Certaines unités ont été sollicitées à deux reprises“, souligne le colonel Pierre de Thieulloy, chef de corps du 4e régiment de Chasseurs (4e RCh). “Les missions ont évolué. Elles se sont élargies même si les écoles, les lieux de culte et les manifestations avec du public restent nos principales missions“, explique-t-il.

“Faire basculer la peur du côté des terroristes”

Aujourd’hui, les patrouilles se font de façon “aléatoire” dans les rues. “On fait en sorte que notre dispositif ne soit pas prévisible. Notre but est de faire basculer la peur du côté des terroristes, explique le colonel Pierre de Thieulloy. Nous pouvons être ciblés mais nous pouvons aussi prendre l’initiative du tir dès que la menace est avérée. Nous ne sommes pas une cible passive“.

Au-delà des entraînements quotidiens “de tous les soldats qui maîtrisent leur arme parfaitement et qui maîtrisent leurs réactions en situation de fatigue et de stress“, insiste le chef de corps, les militaires suivent un entraînement spécifique de plusieurs semaines “afin de forger la cohésion au niveau du groupe avant le déploiement“. Prochain départ : le mois prochain en région parisienne.

Parallèlement à l’opération sentinelle, (7 000 hommes et femmes mobilisés) les militaires gapençais se préparent également à être déployés en opérations extérieures, plus connus sous le nom “Opex”.

“L’esprit guerrier”

Nous avons actuellement près de 300 hommes en alerte quasi immédiate“, ajoute le colonel de Thieulloy dans le cadre de l’Échelon national d’urgence (ENU) qui prévoit une capacité théorique d’engagement de 5 000 hommes en France ou à l’étranger, en cas de crise.

Le 4e RCh devrait être projeté au printemps ou à l’été prochain à Djibouti, en Côte d’Ivoire (forces prépositionnées) ainsi que dans le Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane qui compte un effectif de 4 500 militaires français. Une mission de quatre mois en moyenne, au côté des pays partenaires du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). La dernière Opex pour le 4e RCh remonte au mois d’octobre au Niger, au Tchad et surtout au Mali. (Lire notre édition du 15 octobre 2017).

Ma préoccupation est de préparer les combattants et particulièrement les chefs combattants. L’effort est mis sur l’aguerrissement moral, ce que le chef d’état-major de l’armée de terre (Général Jean-Pierre Bosser, NDLR) appel l’esprit guerrier. La réalité de cet esprit guerrier est la confrontation. Ne pas flancher et reculer face à la mort. Je crois que c’est ce que les Français attendent de leur soldat“, conclut le colonel Pierre de Thieulloy. Selon le ministère des Armées, en près de quatre ans, Barkhane a mis “hors combat plus de 600 terroristes et saisi ou détruit près de 2 tonnes d’armes et de munitions par trimestre“.

Une trentaine de blessés depuis 2008

Les militaires du 4e RCh ont participé à de nombreuses opérations offensives sur les théâtres d’opérations extérieurs que ce soit au Mali, en République centrafricaine ou encore en Afghanistan. “Depuis 2008, nous suivons une trentaine de blessés dont certains présentent des symptômes de traumatisme de guerre“, précise le colonel Pierre de Thieulloy.

Selon les chiffres du ministère des Armées, 10 militaires français sont morts au Mali au cours de l’opération Serval, (11 janvier 2013 et le 31 juillet 2014) et 12 militaires français sont décédés dans la bande sahélo-saharienne depuis le lancement de l’opération Barkhane, le 1er août 2014. Deux plus, deux soldats français sont décédés au cours de l’opération Chammal, en Irak et Syrie, lancée le 19 septembre 2014.

 

Source: laprovence

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