L’État-major de l’armée de terre a organisé, la semaine dernière, le séminaire annuel des commandants des régions militaires. Cette rencontre donne l’occasion à ces responsables, durant 4 jours, de discuter des problématiques et des perspectives de l’armée de terre et de coordonner les modes d’action. Cette année, le séminaire était centré sur la préparation opérationnelle.
La cérémonie d’ouverture de l’exercice était présidée par le chef d’État-major général des armées, le général Mahamane Touré, qui avait à ses cotés le chef d’État-major de l’armée de terre, le colonel-major Ibrahima Fané, et les commandants des différentes régions militaires.
Ce séminaire, a expliqué le chef d’État-major général des armées, est l’occasion de tirer les leçons de ce qui s’est passé en 2015 afin de mieux confronter la posture opérationnelle de nos troupes sur le terrain. Cet exercice permet de faire l’état des lieux et de corriger les imperfections. Pour lui, le thème « préparation opérationnelle » est très important car l’armée a eu trop de blessés et perdu beaucoup de personnel au cours de l’année écoulée.
L’exercice doit consister, a précisé Mahamane Touré, à aller sur le terrain pour voir le dispositif permettant de faire face à la menace et élaborer un programme pour 2016. La préparation opérationnelle doit être fondée sur le retour d’expérience.
Le chef d’état-major général des armées a souligné le caractère essentiel de la posture des militaires et du leadership. « Le constat est que le leadership de proximité dont nous avons besoin n’existe pas », a-t-il constaté, ajoutant que les militaires qui ont été formés sommairement et dans des conditions précaires ne disposent pas du minimum pour enseigner et dispenser l’exemple. « Il nous appartient alors de créer des conditions pour que tous les cadres puissent être formés afin qu’ils aient un certain nombre de pratiques », a-t-il insisté en appelant à mettre l’accent sur la formation des nouvelles recrues et à bannir le recrutement des amis et des parents. « Il faut que nous puissions sélectionner la bonne graine pour éviter la même problématique et recruter un personnel de qualité, a préconisé le chef d’état-major général des armées. Si nous arrivons à poser ces préalables, l’armement va suivre. Une fois que nous nous engageons, nous posons des jalons. »
Pour sa part, le colonel-major Ibrahima Fané a expliqué que la préparation opérationnelle sert à préparer le soldat à avoir la compétence tactique, la connaissance technique du matériel qui lui est confié et la maîtrise de l’environnement dans lequel il va être engagé.
Le chef d’état-major de l’armée de terre a exhorté alors les commandants à inculquer aux soldats ces engagements opérationnels. Pour lui, la bonne préparation opérationnelle ne peut être réussie que lorsqu’il y a la maîtrise des effectifs et lorsque les équipements sont disponibles et bien entretenus.
F. NAPHO
Source : Essor