Le 24 juin restera historique pour l’Arabie Saoudite, les femmes étant enfin autorisées à prendre le volant.
L’émancipation n’a pas atteint tous les pays de la planète. L’Arabie Saoudite en est une preuve car les femmes n’y avaient pas le droit de conduire un véhicule. Mais ce dimanche 24 juin, l’interdiction est levée. En effet, les femmes du royaume saoudien sont désormais autorisées à prendre le volant.
« Le 24 juin sera un grand jour pour nous » confiait Aziza, 22 ans, étudiante en psychologie, très heureuse, il y a de cela quelques jours. Une réforme historique pour ce grand royaume à principes basés sur les valeurs divines, dont l’unique interdiction incomprise et inacceptable pour le monde entier a été bannie. « On va désormais pouvoir aller seules partout : hôpital, hôtel, restaurant. Nous n’avons plus besoin d’un homme car le temps où on devait attendre un chauffeur est révolu » clamait Dakhil, 21 ans, étudiante en pharmacie.
Depuis quelques mois, les auto-écoles des grandes villes sont bondées d’élèves, surtout de femmes venues apprendre la conduite des voitures et des motos. Les premiers permis ont été délivrés au début du mois. Certaines femmes ont également échangé leur permis étranger contre un permis saoudien.
Les nouvelles réformes qui émanent de la gestion du prince saoudien, lèvent presque toutes les interdictions qui constituent, au fil du temps, la marque d’une discrimination, selon le Prince.
En effet, non seulement l’interdiction liée à la conduite a été levée, mais aussi d’importantes réformes sociétales et économiques sont opérées depuis sa prise de pouvoir il y a un an. Sur ce, il est considéré comme un chef d’État moderne.
Certains ultraconservateurs continuent ainsi de voir ces réformes comme un péché, surtout les femmes au volant. Parlant des harcèlements de rue et les comportements des sexistes face à cette liberté donnée aux femmes, le gouvernement prend l’engagement de sanctionner les coupables d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et une amende de 300.000 rials (69.000 euros)
YAWO ATIAH
Source: Le Pays