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Après quatre ans de gestion de recharge téléphonique « Nafama » de la Société Ongoïba :- Le gestionnaire N’Diaye Macalou accusé de détournement de plus de 79 millions FCFA – La société Orange-Mali interpelée à assister ses grossistes dans des affaires comme celles-ci

Aujourd’hui, la cupidité est la chose la mieux partagée dans la société tant certains de nos concitoyens sont gagnés par l’appât du gain facile. L’histoire que nous allons vous livrer en est une illustration parfaite. En effet, Boureïma Ongoïba, soucieux d’apporter sa pierre dans la construction de l’édifice national, s’est très vite lancé dans l’entrepreneuriat à travers la création d’une société de distribution et de revente des cartes de recharge téléphonique. Débordé par les activités, il a employé le jeune N’Diaye Macalou pour qu’il s’occupe des recharges « Nafama » (recharge d’Orange-Mali) qui a finalement mal tourné après quatre années de collaboration parce que ce dernier est accusé d’avoir détourné plus de 79 millions de nos francs.

Complètement dépassé par les tournures juridiques que cette histoire commence à prendre, le jeune entrepreneur Ongoïba s’est confié à la presse afin d’expliquer à l’opinion nationale et internationale ce qui mérite désormais d’être appelé l’abus de confiance de l’année.

Il s’agit de quoi au juste ? Selon lui, sa société a embauché N’Diaye Macalou, comptable de son état, afin qu’il gère la revente des recharges Orange-Mali et Malitel notamment Nafama et Paani. Aussi, il était convenu d’effectuer des opérations journalières ou hebdomadaires selon leur disponibilité. Pour cela, la société Orange-Mali effectuait des dépôts de crédit sur le compte de la société qui pouvait attendre 150 millions de CFA par semaine. Donc, M. Macalou était chargé de distribuer ce montant entre les quelques dizaines de clients de la société (demi-grossistes) à travers le pays qui, à leur tour , étaient chargés d’acheminer les fonds après les ventes afin de permettre à la société de faire le versement au niveau de Orange-Mali.

À le croire, après quatre ans d’activité, il a commencé à recenser les plaintes de plusieurs clients relatives à une rupture de crédit de recharge qui devenait de plus en plus récurrente. Selon lui, le mode opératoire de son gestionnaire consistait à envoyer le dixième de crédit demandé par le client sous prétexte que la société était en court de crédit et le reste sera envoyé après. Et de poursuivre qu’au moment d’arrêter les comptes, il déclarait le montant exactement demandé par le client en soutenant que ce dernier n’a versé que le montant préalablement envoyé, mais qu’il (le client) s’engage à payer le reliquat. Il ajoutera qu’il avait également constaté que à chaque fois qu’il s’agissait d’arrêter les comptes, N’Diaye Macalou avait toujours trainé les pas pour retarder les opérations.

Libération en catimini de N’Diaye Macalou

« Après que nous ayons arrêté les comptes, il se cachait pour envoyer le reste du montant aux clients. Dès que le client en question versait le montant, N’Diaye Macalou empochait le reliquat. Pendant des années, nous avons constaté plus de 79 millions de nos francs de manquants à gagner dans la gestion de Macalou. Mais, à chaque fois que nous rappelions les clients, ces derniers estimaient avoir épongé toute leur dette », a-t-il laissé entendre.

Aux dires de Boureïma Ongoïba, après avoir constaté l’immensité du dégât occasionné par son gestionnaire, il a procédé à la vérification de toutes les dettes, il s’est rendu compte que les clients s’étaient effectivement acquittés de toutes les dettes dont les versements ne sont jamais arrivés dans les caisses de la société Ongoïba. « Incapable de nous fournir des explications cohérentes concernant la perte desdites sommes jusqu’en 2017, j’ai décidé de porter plainte contre N’Diaye Macalou pour abus de confiance », a-t-il précisé.

Selon lui, à la police, il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Ainsi, il a été placé sous mandat de dépôt avant d’être libéré en catimini sans la moindre confrontation. « À ma grande surprise, un de mes frères m’a informé qu’il a l’habitude de rencontrer l’ex-gestionnaire dans les parages de notre société. Ce qui est marrant c’est qu’après sa libération en catimini, Macalou se pavane en disant à qui veut l’entendre qu’il n’ira jamais en prison tant qu’il lui restera un seul centime de la somme qu’il a détournée», a-t-il dénoncé.

En attendant que la justice ne fasse son travail, la société Orange-Mali est plus que jamais interpellée afin d’assister ses masters (grossistes) dans des affaires comme celles-ci surtout lorsqu’elles sont pendantes devant les tribunaux. Bien qu’ils jouent un grand rôle dans la distribution des recharges téléphoniques, les masters paient souvent de lourdes tribus devant de pareilles situations devenues désormais le quotidien des grossistes de Orange-Mali. En effet, le jeune Ongoïba a été obligé de cesser sa maison pour couvrir le montant détourné par son ex-gestionnaire N’Diaye Macalou.

Il convient de préciser que toutes nos démarches pour avoir la version de Macalou sont restées vaines.

Nous y reviendrons !

Mama PAGA

Source: Le Pays

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