Hillary Clinton était à New York, mercredi, pour son premier meeting depuis sa large victoire lors des primaires du «Super Tuesday».
La candidate n’a jamais mentionné le nom de Donald Trump, désormais son principal concurrent à la course à la Maison Blanche, mais ses attaques étaient principalement dirigées contre lui.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
C’est la voix éraillée par les multiples meetings de campagne qu’Hillary Clinton s’est présentée devant 5000 New-Yorkais, venus l’applaudir à quelques blocs du complexe immobilier de son grand rival, Donald Trump. Confortée par sa solide victoire lors des primaires du « Super Tuesday », la candidate démocrate se pose en rassembleuse et réserve ses piques au milliardaire, moquant par exemple son idée de construire un mur à la frontière mexicaine : « Au lieu de construire des murs, on devrait plutôt briser les barrières qui empêchent les familles et notre pays d’avancer. »
Premier obstacle à dépasser pour la candidate qui n’hésite plus à porter son discours très à gauche, sur le terrain de son rival démocrate Bernie Sanders : l’augmentation du salaire minimum.
« La classe moyenne a besoin d’une augmentation [de ses revenus], a déclaré l’ex-secrétaire d’Etat. Je suis la seule candidate à avoir dit que j’allais augmenter les revenus mais sans taxer plus la classe moyenne. »
Soutiens locaux
Dans le public, composé essentiellement de travailleurs et de membres des syndicats, le discours fait mouche. D’autant plus à New York où le coût de la vie est prohibitif. « Avec l’inflation dans l’ensemble des Etats-Unis, c’est vraiment difficile de vivre [en étant payé) seulement 8 ou 9 dollars par heure. Un salaire minimum de 15 dollars serait bien plus juste… »
New York se prononcera le 19 avril prochain pour son candidat favori. Mais Hillary Clinton a peu de souci à se faire dans cette circonscription où le maire Bill de Blasio et le gouverneur de l’Etat de New York soutiennent sa candidature.