Tout ce que le Mali fait en matière d’aménagement et de population repose sur Adama T. Diarra, un des ministres les moins visibles de la République. Celui qui doit son poste à une fidélité absolue envers le président de l’ADEMA (Pr. Tiémoko Traoré) semble ne pas avoir suffisamment de qualité pour faire face au défi de l’aménagement du monde rural et la démographie croissante qui peut constituer un frein ou être un atout aux initiatives de développement.
Adama T. Diarra brille par l’absence de résultats depuis qu’il occupe des postes ministériels il y a plusieurs années. S’il y a un domaine où il s’est affirmé publiquement, c’est bien lors des joutes électorales et les combines y afférentes. Il a notamment fait parler de lui lorsqu’il s’est agi d’aligner l’ADEMA derrière la candidature du président IBK pour un second mandat en 2018. Contre vents et marées, l’actuel ministre en charge de l’Aménagement et de la Politique de population a pris fait et cause pour l’appui de son parti à la réélection d’IBK. C’est cette allégeance qui lui a valu d’être pris de nouveau dans le gouvernement ayant suivi l’élection présidentielle passée. Pourtant, l’ADEMA ne manque pas de cadres valables pour assurer les charges qui sont confiées à Adama T. Diarra.
On ne l’a jamais vu défendre la moindre proposition visant à faire du challenge démographique un atout pour le Mali. La population de plus en plus jeune a besoin de perspectives et d’appuis solides pour que les services sociaux répondent à la croissance de la population. On a l’impression que l’Etat ne fait plus assez d’investissements dans les services sociaux, les infrastructures scolaires et sanitaires faisant défaut.
Le Mali est sur une bombe démographique, mais son destin est confié à un homme dont le souci premier n’est pas le bien-être collectif. Il est incompréhensible que le Mali ait son niveau de sous-développement en matière d’aménagement, malgré les opportunités qui n’attendent qu’une volonté politique réelle pour sortir le pays de la torpeur économique qu’aggrave l’insécurité dans certaines régions.
On n’avait cru à l’émergence économique du monde rural grâce à certaines initiatives d’aménagement. Mais il s’est trouvé que seuls les bailleurs de fonds et les ONG définissent tout ce qui est fait en lieu et place du gouvernement. Adama T. Diarra n’a apporté aucune touche personnelle dans la promotion de l’aménagement qui est pourtant l’une des rares réponses possibles à la pauvreté et à la migration.
Source: La Sirène