Le gouvernement a adopté en novembre 2016 une nouvelle Politique nationale d’aménagement du territoire. Elle se fixe comme objectif de réussir «un développement équilibré du territoire national alliant le progrès social, l’efficacité économique et la protection de l’environnement». C’est dans cette optique que le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) a été initié. Il entre dans le cadre de la mise en œuvre intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation, prévue par le Plan d’action du gouvernement (PAG).
La validation de ce document stratégique, qui constitue une réponse aux crises multiformes que connaît le Mali, a réuni, hier, autour d’un atelier l’ensemble des acteurs concernés.
L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Pr Bréhima Kamena.
L’atelier avait pour objectif la validation technique du document provisoire du SNAT qui sera ensuite introduit dans le circuit d’approbation du Conseil des ministres. Ainsi, pendant deux jours, les participants examineront les options d’aménagement et de développement proposées.
Le contenu du document sera également partagé avec tous les acteurs impliqués ou cernés par le développement de notre pays.
Intervenant à l’ouverture des travaux, le ministre Bréhima Kamena a expliqué que le SNAT est un ensemble documentaire composé d’énoncés littéraux et d’expressions graphiques présentant les orientations, les objectifs et les résultats attendus d’une vision de développement physique spatial et environnemental basée sur des options, les ressources naturelles disponibles, les dynamiques sociales ainsi que le patrimoine environnemental, artistique et culturel. Il comprend un document d’analyse prospective et des documents cartographiques qui expriment la vision d’aménagement et de développement durable du territoire, a précisé Pr Bréhima Kamena.
Décliné en programmes d’aménagement et de développement, il est en même temps stimulateur de l’absorption des investissements et un outil de rationalisation de la dépense publique et privée, a-t-il détaillé.Invitant les participants à un examen minutieux de ce document, le ministre en charge de l’Aménagement du territoire a précisé que ledit document établit les principes régissant la localisation des grandes infrastructures de transport, des grands équipements et des services collectifs d’intérêt national.
Le Pr Kamena a rappelé que ce document stratégique énonce également les principes appliqués par l’État en matière de logement, d’implantation des administrations et de localisation des investissements publics et privés.
Aussi détermine-t-il la manière, dont les Politiques de développement socio-économiques concourent à la réalisation des orientations et principes d’un développement durable, a ajouté le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population.
Pour rappel, l’Accord pour la paix et de la réconciliation prévoit la création d’une zone de développement des régions du Nord ainsi que la possibilité pour les régions de constituer des territoires de développement.
Le gouvernement a, à cet effet, sollicité l’appui financier de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’élaboration d’un SNAT. Son processus d’élaboration a démarré le 29 mars 2018.
Vu son caractère transversal et multisectoriel, il continue de mobiliser tous les acteurs aux différents niveaux territoriaux et à toutes les phases. Pour des besoins de qualité des documents conformes à la rigueur scientifique, un Comité scientifique d’appui composé d’experts nationaux et internationaux a été mis en place pour accompagner le processus.
Anne-Marie KEITA
Source : L’ESSOR