L’achèvement des travaux qui évoluent en dents de scie, est finalement prévu pour novembre prochain
Les travaux d’aménagement du Boulevard du 22 octobre 1946 (2×3 voies), de la corniche (2×2 voies) et de renforcement de l’Avenue du 5 septembre à Bamako avancent tant bien que mal. C’est le moins que l’on puisse dire. La mobilité dans la capitale s’en ressent fortement mais les usagers doivent encore prendre leur mal en patience.
Rappelons que les travaux sont exécutés par l’entreprise Construction générale du Burkina Faso (COGEB). Celle-ci avait promis de terminer les travaux du Boulevard du 22 octobre et de l’ouvrir à la circulation le 7 mai dernier. C’est désormais chose faite même si le délai de mai n’a pas été respecté. La construction des murs de soutènement au niveau des rampes d’accès est en cours. L’échéance de la fin des travaux de voirie prévue pour le 15 juillet prochain, court toujours. Mais de toute évidence, la date ne sera pas tenue. Le même constat vaut pour la voie de la corniche.
Le projet d’élargissement en 2×3 voies du Boulevard du 22 octobre 1946 allant du monument de l’Indépendance au carrefour de l’Ensup, d’élargissement en 2×2 voies de la corniche (voie sur berge de la rive gauche du fleuve Djoliba) entre le pont Fahd et celui des Martyrs, d’aménagement de voies connexes et de construction d’ouvrages d’art, participe de la politique de modernisation et d’embellissement du District de Bamako engagée par les pouvoirs publics. Une fois achevées, ces voies vont nettement améliorer la fluidité du trafic à l’intérieur de la capitale, la sécurité des usagers de la route et le cadre de vie en général.
Les travaux coûtent 9 milliards de Fcfa. S’ils sont exécutés par la COGEB, le contrôle et la surveillance sont assurés par le bureau CIRA. Le chantier, on l’a vu, concerne 6 voies sur lesquelles les travaux évoluent à des rythmes différents.
Sur le Boulevard du 22 octobre 1946, le bitumage est en cours et l’exécution physique est évaluée à 93% contre 92% pour les gros oeuvres. Pour les travaux d’assainissement, l’exécution physique est de l’ordre de 58%. Pour l’Avenue du 5 septembre, ils sont exécutés à 46%.
Sur la corniche, les travaux d’assainissement et de terrassement sont en cours et l’avancement physique est de 25% contre 22% pour le gros oeuvre. Le revêtement de la bretelle d’accès à la Cité ministérielle est exécuté. Le pavage des trottoirs est en cours. L’avancement physique sur les voies est et ouest de la BCEAO est de 77%. Les travaux de la passerelle pour engins à deux roues sont exécutés à 92%. Les piles et tabliers sont en place. L’avancement global des travaux sur la corniche est de 60% pour un délai consommé de 108,15%. Le taux d’exécution financier est de 59%.
L’entreprise prévoit théoriquement la fin des travaux de voirie pour le 15 juillet. L’ensemble du chantier devrait être achevé pour novembre 2014 malgré les 3 mois d’arrêt que la saison des pluies imposera.
Mais déjà, des techniciens redoutent le risque d’un « effet entonnoir » à l’extrémité des 2×2 voies de la corniche à la hauteur de l’ex-hôtel Kempisky. D’autres craignent que la rétention effectuée sur les ressources affectées par le budget d’Etat au projet (38% du financement), suite au collectif budgétaire ait une incidence sur la mobilisation de la contrepartie malienne et partant, sur le déroulement des travaux. Des voix s’élèvent également pour critiquer la mauvaise organisation de l’entreprise qui doit renforcer ses équipes.
Signalons que le projet inclut le dédoublement de l’échangeur sur le pont des Martyrs et la réalisation du tronçon Est de la corniche jusqu’au niveau de Kibaru. Il est aussi prévu de réaliser une étude de faisabilité pour le tronçon allant du rond-point de Kibaru au Pont de l’amitié sino-malienne (le 3è pont) dont le financement est acquis auprès de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).
S. DOUMBIA
SOURCE / ESSOR