Face à la récurrence des allégations d’exécutions extrajudiciaires, de fosses communes et de charniers à Sokolo en février 2018 et à Dogo en mars 2018, qui seraient imputables aux forces armées maliennes, la CNDH, à travers un communiqué n°2018-04/CNDH, exprime sa vive préoccupation et sa grande inquiétude. Lire le communiqué ci-dessous.
Au regard de la récurrence des allégations d’exécutions extrajudiciaires, de fosses communes et de charniers (assez récemment, Sokolo en février 2018 et Dogo en mars 2018) qui seraient imputables aux forces armées maliennes, la CNDH exprime sa vive préoccupation et sa grande inquiétude. En effet, s’agissant des présumées exécutions extrajudiciaires de Sokolo, il résulte des premiers éléments d’enquête recueillis par la CNDH que sept (7) ressortissants de Sokolo et environs arrêtés dans ladite localité par des éléments supposés appartenir aux forces armées et de sécurité, le 21 février 2018, sont à ce jour portés disparus et leurs proches affirment qu’ils auraient été exécutés.
Ces différentes allégations, si elles étaient fondées, menacent la cohésion nationale, alimentent la chaîne de la violence et hypothèquent les salutaires opérations de sécurisation menées par les forces armées et de sécurité Maliennes.
En conséquence, la CNDH:
– rappelle au Gouvernement sa redoutable mission de mener des enquêtes impartiales, crédibles, transparentes et incisives en vue de documenter les allégations, faire la lumière sur les faits et faire poursuivre et juger toute personne impliquée dans ces violations gravissimes des droits de l’homme;
– demeure convaincue que la lutte implacable contre l’impunité est le moyen le plus sûr pour mettre fin aux cycles de violences.
– rappelle que la lutte efficace et efficiente contre le terrorisme doit impérativement s’inscrire dans le strict respect des Droits de l’Homme.
Conformément à son mandat, la CNDH a ouvert des enquêtes dont les résultats seront communiqués le moment venu.
Source: Le Républicain