Le Conseil National de la Jeunesse du Mali (CNJ-Mali) et le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) se sont entretenus en début de semaine au siège de l’organisation nationale des jeunes du Mali. Objectif : unir les efforts pour donner « plus de vigueur et d’agressivité » aux actions qui seront prochainement menées contre le rapport du haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sur la situation de Moura. Après la rencontre, les deux organisations se sont engagées à donner une « réponse appropriée et proportionnelle à l’attaque » contre le Mali et ses forces de défense et de sécurité.
Après les condamnations du gouvernement de la transition, des organisations de la société civile du Mali ne comptent pas rester, elles aussi, indifférentes face à ce qu’elles considèrent comme une « agression » de la part de l’Onu contre le Mali et ses forces de défense et de sécurité. C’est dans ce cadre d’ailleurs qu’en début de semaine, le collectif pour la défense des militaires (CDM), connu pour son engagement en faveur l’armée, a rendu visite à la plus grande faîtière des organisations de jeunes du Mali (CNJ) pour discuter des voies et moyens à mettre en place pour répondre de façon proportionnelle aux allégations soutenues par de l’Onu dans le rapport du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme sur la situation de Moura. Une démarche qui vient à point nommé, selon le président du Conseil national de la jeunesse du Mali, Habib Dakouo, d’autant plus que le CNJ avait déjà mis en place une cellule de crise qui mène des réflexions sur des actions à poser dans le plus bref délai. Donc par ce rapprochement avec le Collectif pour la défense de la République, les actions ne seront que plus fortes et « proportionnelles à l’agression », comme le préconise le président Habib Dakouo. « Nous tous, nous sommes engagés pour le Mali et en faveur des forces armées de défense et de sécurité », a-t-il fait savoir avant d’appeler ses interlocuteurs à plus de courage et d’abnégation. Selon lui, ce combat en face est une lutte de longue haleine qui demande plus de détermination. C’est pourquoi de son côté, Habib Dakouo s’est montré prêt à toutes éventualités. « Ce n’est qu’un début, mais un début très fructueux et promoteur… aucun combat n’est facile. Dans un combat, il y’a toujours des gens qui nous accompagnent dans un premier temps qui vont nous abandonner en cours de route. A l’arrivée, nous ne serons pas beaucoup, mais seule la victoire compte » a-t-il assuré avant de dégager la stratégie à mettre en place. « Nous allons créer un cadre percement de dialogue pour que très rapidement nous puissions donner la réponse appropriée et proportionnelle à l’attaque. Par ce que moi je considère tout cela comme une l’attaque contre le Mali » a-t-il soutenu.
Aussi, se dit-il disposer à mener ce combat avec tous ceux qui se sont inscrit dans la même dynamique conforment à la volonté du CDM d’aller avec l’ensemble de toutes les couches sociales afin de donner « plus de vigueur et d’agressivité » au combat.
Cette occasion était bonne pour discuter également de la plainte du Mali au niveau du conseil de sécurité des Nations unies contre la France. Donc cette union des efforts permettra de non seulement poser des actions communes contre « l’agression du Mali » mais aussi maintenir la même dynamique pour suivre la plainte du Mali contre la France au niveau du conseil l’organisation des Nations unies.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS