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Agriculture Ecologique et Biologique: l’IPR vulgarise l’initiative

Dans le cadre de la vulgarisation du projet Agriculture écologique et biologique (AEB-Mali), le Pilier 2 (Communication et information), porté par l’IPR/IFRA (Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée de Katibougou), a initié un atelier de formation d’une trentaine de participants comprenant des producteurs bios, des vulgarisateurs professionnels ainsi que des journalistes sur l’Agriculture écologique et biologique et les Nouvelles technologies de l’information et de la communication. La formation, qui a duré du 24 au 25 septembre 2018, se déroulait, au Centre de formation continue de l’IPR/IFRA de Katibougou.

L’objectif de cette formation de 3 jours était d’initier les journalistes sur le concept, les visions et objectifs de l’Agriculture écologique et biologique (AEB) et les producteurs bios sur les NTIC.

Mouvement AEB-Mali
Présidée par le secrétaire général de l’IPR/IFRA, le Dr Siaka DOUMBIA, la séance d’ouverture s’est déroulée en présence d’Issa COULIBALY, représentant l’Association des Organisations professionnelles paysannes (AOPP), la structure de Coordination du projet AEB. On notait également la présence d’une trentaine de participants, composés de producteurs bios, de journalistes, de vulgarisateurs professionnels et autres acteurs du monde rural.
Dans ses mots d’ouverture, Dr Siaka DOUMBIA a tenu à remercier au nom de l’administration de l’institut, les participants pour avoir fait massivement le déplacement pour prendre part à cet atelier.
Il a profité de l’occasion pour rappeler l’importance de l’agriculture écologique et biologique pour la santé des consommateurs et de l’environnement.
Quant au représentant de l’AOPP, Issa K COULIBALY, il a rappelé que le projet AEB qui est à sa phase pilote (2014-2018) est mis en œuvre au Mali par 4 structures ou piliers dont l’IER de Sikasso (Pilier 1), en charge du volet recherche, l’PR/IFRA de Katibougou (pilier 2) en charge du volet Communication et informations du projet ; le REMATRAC-BIO (Réseau malien pour la transformation du coton biologique, Pilier 3) chargé du volet transformation et chaîne de valeur des produits bios et l’AOPP, structure de coordination de l’ensemble des activités du projet.
Selon M COULIBALY, il est ressorti des insuffisances en matière de communication surtout à l’endroit des acteurs bios et des acteurs politiques, lors d’une enquête effectuée dans le cadre du projet.

Journalistes et AEB
Le premier exposé a été assuré par le Pr Amadou K COULIBALY, Point focal du projet l’AEB à l’IPR/IFRA de Katibougou, et fervent pratiquant de l’agro écologique depuis plusieurs années.
Dans son exposé liminaire, le Pr COULIBALY a surtout mis un accent particulier sur l’impérieuse nécessité de revenir à une agriculture écologique et biologique, garante d’une bonne santé, non seulement pour les consommateurs, mais aussi pour le bien-être de l’environnement.
En effet, a-t-il expliqué, l’agriculture conventionnelle, contrairement à l’agriculture écologique et biologique qui n’utilise pas les engrais chimiques et les produits de traitements chimiques, n’est pas sans conséquence sur la santé des consommateurs.
«Contrairement à ce que croient beaucoup de Maliens, l’agriculture écologique et biologique peut bel et bien nourrir le monde », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il s’agit en réalité d’une question de volonté.
Voilà la raison principale pour laquelle, a-t-il fait savoir, la FAO est en train de soutenir depuis quelques années l’agriculture écologique et biologique qui a connu un début difficile dans ce combat avant que l’histoire ne vienne lui donner raison.
La preuve, les Chefs d’Etat de l’Union africaine ont saisi la balle au bond et lancé un projet pilote AEB, concernant 8 pays (4 de l’Afrique de l’Est et 4 de l’Afrique de l’Ouest dont le Mali).
Le Pr COULIBALY avertit que c’est une grave erreur d’ignorer les expériences traditionnelles de nos paysans dans le combat pour la promotion de l’agro écologique.
Liant la théorie à la pratique, les participants ont visité, lors de la 2è journée de la formation, les parcelles agro-écologiques du formateur Amadou K COULIBALY. Là, ils ont effectivement constaté la réussite des différentes légumes sans aucun apport d’engrais chimiques.
«Ici, on n’utilise que les engrais organiques, notamment les fumures organiques ainsi que les produits organiques dans le traitement des plantes », a-t-il témoigné.
Les participants ont également découvert dans ces parcelles, une autre pratique culturale qui consiste à utiliser différentes plantes sur une même parcelle. Cette technique, a expliqué le formateur, a pour but de chasser les ravageurs de plantes.
«Chaque ravageur est attiré par l’odeur d’une plante comme elle peut être hostile à l’odeur d’une autre plante ou culture. En associant les cultures, le risque d’attaque par les insectes ou ravageurs diminue», a commenté le Pr COULIBALY. Ainsi, on retient aussi des expériences du vieux routier de l’agro-écologie, que tous les insectes ne sont pas des ennemis du paysan.
Pour lui, en utilisant les produits de traitements et d’engrais chimiques, le risque de nuire à tous les insectes et à la terre, elle-même, s’agrandit.
Les participants n’ont pas caché leur satisfaction quant à, non seulement, la pédagogie du formateur, mais également la qualité des leçons et la découverte d’une diversité de choses dont ils avaient à peine connaissance.

Paysans Bio et NTIC
Quant au second module, portant sur les Nouvelles technologies de l’information et de la communication, particulièrement sur les réseaux sociaux, il a été assuré par Malick KONATE, journaliste-Bloggeur.
A travers ce module, l’objectif est d’aider surtout les producteurs bios et les vulgarisateurs à la meilleure utilisation des NTIC pour qu’ils soient plus indépendants dans leur combat de promotion de l’agro-écologie.
En fait, il s’agissait de les initier à l’utilisation des NTIC. Ce qui semble être atteint. La preuve : les participants ont été largement outillés dans ce sens.
Cet exercice a porté surtout sur les avantages qu’offrent les NTIC aux paysans, notamment les réseaux sociaux ainsi que leurs inconvénients.
Selon KONATE, cette formation des producteurs bios et les journalistes, prend en compte cette insuffisance de communication.
Conformément donc au nouveau plan d’action du projet, prévu sur 7 ans, l’action sera beaucoup mise sur la communication et l’information à l’endroit des autorités politiques et les producteurs bios, assure le journaliste-blogueur. Voilà, pourquoi, les actions de plaidoyer sont en cours pour cette 2ème phase du projet.
La fin de l’atelier a été sanctionnée par des remises d’attestations de participation.

Par Sékou CAMARA

Info-matin

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