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Axe routier Mali-Côte d’Ivoire: l’AME déplore la violation des libertés de circulation des personnes et leurs biens !

L’Association malienne des expulsés (AME) a envoyé une mission, du 29 septembre au 05 octobre 2017, sur l’axe Bamako-Zegoua et Abidjan-Pogo. Il s’agissait de procéder à la collecte de données en termes de violations des droits de migrants et d’entraves à la liberté de circulation sur cet axe routier. La présentation du rapport de cette mission conjointe a fait l’objet d’une conférence de presse l’AME, ce mercredi, 26 septembre 2018 au siège de l’association.

Rendre publique ce document élaboré par la mission, afin de trouver des solutions idoines aux problématiques posées sur l’axe Bamako-Abidjan, tel était l’objectif visé de cette rencontre, selon les organisateurs. Parmi ces responsables de l’AME, on notait la présence des responsables comme Ousmane Diarra, le président, Mme Doumbia SOUHAD Touré, mandataire de la mission et Lamine Diakité, le conseiller juridique de l’AME ainsi que plusieurs autres membres de l’association.
Le comportement des agents de sécurité entre la frontière Mali-Côte d’Ivoire est un virus qui porte atteinte à la liberté de circulation des personnes et de leurs biens. Selon le compte rendu de cette mission, la corruption, l’abus de confiance et les violences sont le calvaire vécu par les usagers de cet axe. Le conseiller juridique Lamine Diakité explique que les 90% des voyageurs ont connaissance des documents de voyage. Pour lui, c’est à cause des raisons de travail que plusieurs personnes choisissent aujourd’hui la migration. Cette mission a été décidée dans un contexte particulier, selon les responsables de l’AME où la problématique de la traversée transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et le Mali pose problème. Sur cet axe routier Bamako-Abidjan, expliquent les responsables de l’AME, les migrants ou des simples voyageurs subissent toujours de multiples tracasseries, ce qui soulève une série de questionnements. Comment la question des frontières est-elle abordée par ces deux pays frères membres de la CEDEAO ? Quelles politiques mettent-ils en œuvre, prenant en compte la protection des droits des personnes en mobilité ? Ces politiques mettent-elles l’accent sur la libre circulation des personnes, conformément au protocole de la CEDEAO et ses textes additionnels ? La réponse de ces questions interpelle plus que jamais et pas mal de personnes entre le Mali et la Côte d’Ivoire seront intéressées par les solutions. Ainsi, Mme Doumbia Souhad Touré, mandataire de l’AME de cette mission, assure que malgré les ordres donnés, les autorités basées à Pogo (Côte d’Ivoire) ont exigé des dessous de table en rejetant catégoriquement les pièces d’identification de la délégation de la mission. Enfin, l’association malienne des expulsés envisage de remettre, les prochains jours, ce rapport à des associations et des départements en charge (ministère de la sécurité…) pour qu’ensemble, cette situation prenne fin. Dans son intervention, Ousmane Diarra, le président de l’Association malienne des expulsés a fait savoir que beaucoup de problèmes impactent aujourd’hui négativement la vie des personnes vulnérables en situation de migration entre le Mali et la Côte d’Ivoire. A titre de rappel, le Président de l’AME a fait savoir que son association a vu le jour depuis octobre 1996, à la suite des expulsions massives des maliens de plusieurs pays européens, africains, américains et asiatiques. Ousmane Diarra a enfin rappelé que l’aide humanitaire d’urgence à travers l’accueil, l’hébergement et la défense des droits des migrants sont les principaux objectifs de son association.

SABA BALLO

Info-matin

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